In The End
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Quand le monde n’est plus que désolation, il faut payer le prix cher pour survivre.
 
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 On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\

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Nickolas
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MessageSujet: On est jamais sûr de rien /!Libre/!   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeMar 11 Sep - 21:51

Brooklyn n'était pas connu pour son côté paisible et sûr quand on était quasiment certain de pouvoir se faire attaquer à chaque coin de rue, sans jamais rien pouvoir prévoir malgré toutes les appréhensions ou précautions imaginées. Le soleil se couchait tranquillement, et demeurait encore la seule chose qui pouvait sembler agréable dans le paysage ou même rassurante, quand on comptait le fait que plus la nuit était là, et plus les chances de survie étaient faibles et s'amenuisaient à mesure que la clarté du jour disparaissait derrière les bâtisses. La moitié du quartier était complètement dévasté, et l'autre était dans un état proche de la précarité, même pire. La rue était entre désolation et peur, on ne savait plus par quel sentiment jurer devant un tel paysage, et le pire était certainement que tout New-York était ainsi. Aucune rue n'était sûre, pire, toutes étaient plus dangereuses les unes que les autres, et sortir de chez soi hors des heures du jour apparaissait comme un suicide tout simplement. La nuit était l'instant de tous les risques, la solitude en ces lieux était un banal appel à la mort, comme une cruelle provocation aux hostilités encore terrées dans l'ombre.
Devant une telle description, les yeux de Nickolas étaient pourtant étrangement indifférent. Pourquoi ? Parce qu'il avait vu ces scènes tragiques plus de cent fois, et la ressemblance et la réccurence était tout bonnement frappantes et extrêmement similaires. Tout un monde chamboulé, toute cette ville dévastée, et tant d'autre, alors qu'il n'oeuvrait qu'ici ... Tant de personnes demandaient de l'aide, tant voulait un miracle, et même si la notion semblait inégalable, il voulait être ce miracle, au moins essayer. Chaque jour qu'il voyait se lever lui semblait le dernier, et seul l'amour qu'il portait pour la vie des autres - et l'amour tout court - lui donnait encore la force de ne pas vouloir sommeiller pour toujours, et surtout à jamais. Chaque matin, sa mission reprenait, quand il avait seulement dormi, le jeune homme était hanté par mille songes et tout autant de cauchemars alimentés de ses souvenirs tragiques, sanglants et macabres, une torture de revoir chaque nuit des êtres agoniser sous ses yeux et de ne jamais pouvoit les atteindre. C'était également prétexte à raviver les souvenirs plus antérieurs encore, telle le décès de sa mère ...
Vêtu en tenue civile, il n'en était pas pour autant désarmé, non, conservant encore et toujours son neuf milimètre, coincé avec sa ceinture, dissimulé par sa veste, il ne sortait jamais sans. Préfèrant tout ce qui relatait à l'explosif, il avait toujours une petite quantité de C4 sur lui, rien de bien exceptionnel, mais de quoi faire sauter un mur de cinquante centimètres d'épaisseur. Il avançait en s'écartant des murs, quand longer la route semblait moins dangereux que de s'ouvrir aux impasses et ruelles. Que faisait-il dehors à cette heure ? Il cherchait vainement à se rendre utile, il veillait. Une sorte de garde autour du quartier, qui murait surtout sa solitude du moment et ses songes tout pour Lina. Elle l'obsèdait, surtout quand il voyait toutesses vies s'envoler si rapidement, il avait tout bonnement peur du lendemain et encore plus du jour présent. Les mains bien enfincées dans ses poches, le regard pour le sol, il était décidé à songer à une autre qu'elle, d'autant qu'il ne cessait d'ainsi entrevoir sa position géographique qu'il s'efforçait d'effacer à chaque fois de ses pensées.
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Lina Johnson

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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeMer 12 Sep - 2:12

C’était la fin de journée, et pourtant Lina était encore dehors, alors que le soleil se couchait. En temps ordinaire, elle tentait d’éviter de se promener seule dans les rues, pour la simple et bonne raison que le quartier était loin d’être sûr. La criminalité à New York avait toujours été élevée, c’était un fait connu par tous. Mais depuis la guerre, mais surtout depuis que c’était en quelque sorte devenu la ville prisée par tous, cela devenait limite dangereux de sortir après le coucher du soleil. Les gens étaient tellement désespérés, qu’ils étaient prêt à tout pour protéger le peu qu’ils avaient, ou pour obtenir ce qu’il voulait. C’était une ambiance des plus lugubres, et très difficile à vivre. Après tout, une fois les derniers bombardements de terminés, tout le monde s’était imaginé pouvoir reconstruire le pays ensemble, mais surtout dans la paix. Et c’est exactement le contraire qu’il s’était passé, des rivalités s’étaient aussitôt formées, et avaient pris une ampleur des plus dramatiques lorsque certains s’étaient découvert des dons.

Ce soir là, Lina s’était retrouvée dehors par simple hasard, alors qu’elle avait terminé de travailler un peu trop tard, elle n’avait pas pû utiliser son pouvoir pour rentrer. Elle avait déduit qu’elle était trop fatiguée pour s’en servir, mais à vrai dire, elle ne savait pas vraiment comment cela fonctionnait. Elle n’avait donc eu d’autres choix que de se mettre à marcher, voulant sortir de cette zone le plus rapidement possible. Elle était téméraire, mais elle ne voulait pas tenter le diable ce soir. Surtout qu’elle imaginait déjà les reproches que lui ferait son frère, s’il apprenait ça. Bien sûr, elle l’adorait, mais il était parfois beaucoup trop protecteur avec elle, ce qui pouvait devenir rapidement pesant.

Sortant de ses pensées en entendant du bruit derrière elle, la jeune femme jetta un coup d’œil rapide par dessus son épaule, mais sans pour autant s’arrêter. Avec la chance qu’elle avait, il ne faudrait pas longtemps pour qu’elle s’attire des problèmes. Tournant à un coin de rue, Lina s’arrêta cependant en voyant une silhouette au loin, qui lui semblait fortement familière. Elle hésita à l’appeler, ne voulant pas se tromper de personne. Bien sur, elle était consciente que sa prudence tournait à la paranoïa, mais elle mit ça sur la fatigue, se disant que ce matin, elle n’aurait pas hésité à interpeller quelqu’un dans la rue. Elle se remit donc à marcher silencieusement, attendant de voir qui c’était.
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Nickolas
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeMer 12 Sep - 16:42

Se saisir de la crosse de son 9 mm le titillait à chaque fois qu'une légère brise venait effleurer sa joue, ou qu'il passait prêt d'une ruelle contigue. Chaque nouvel endroit s'offrant à lui apparaissait telle une menace, et honnêtement, sans pour autant appeler cela de la peur, il était franchement agacé de ce genre de réflexes. Il avait presque l'impression de s'attendre à se faire attaquer à n'importe quel moment, à tel point qu'il aurait presque cru le vouloir, ce qui serait plus que stupide. Parfois, il se demandait si toute cette histoire ne jouait pas sur sa raison, et s'il avait encore assez les idées claires pour pouvoir prétendre à aider les autres. De nature à avoir confiance en lui, plus il s'attachait aux autres, plus il doutait de son devenir et de son utilité dans ce monde, tout du moins de ce qu'il en restait. POuvait-il seulement avoir la prétention d'aider les autres qui sont dans le besoin ? Avait-il seulement le droit de prétendre à une telle entreprise ? Il n'était qu'un simple major, l'un des rares survivants de son unité, et encore en plein oeuvre pour le minimum de paix règnant à New-York, le valait-il seulement ? Trop de questions n'avaient aucune tendance à tuer les questions, malheureusement pour lui, et il ne faisait que s'embourber toujours plus dans ses songes et doutes, voir regrets.
Cela le rendrait si tourmenter qu'il en était inattentif, et des images se succèdaient dans son esprit sans qu'il n'en prenne réellement conscience. Il localisait tout simplement, et sans le vouloir, une dizaine de personnes successivement. Il comprit rapidement son errance qui lui valut une banale désorientation, et il faut dire que son pouvoir n'était pas de tout repos et surtout contrôlable. A chaque instant, il pouvait avoir l'ombre d'une pensée pour quelqu'un et voir imméditamment sa position, comme se concentrer pendant plusieurs minutes sans savoir où ce quelqu'un se trouvait. C'en était troublant, et il avait du mal à garder les idées claires, surtout quand il commençait à avoir un léger mal de crâne. Quelques migraines avaient pris la fâcheuse tendance à s'immiscer dans son esprit et toujours pour cette histoire de localisation, qu'il ne contrôlait pas en tout point.
Un instant désorienté par le trop de vision de divers endroits, il fut affreusement destabiliser en ayant le flash d'un cimetière et par n'importe lequel puisqu'il était situé au coeur de San Antonio, tombeau des corps de ses deux parents. Nikolas ne poussa pas plus loin sa résistance, bien trop accablé, et il longea le mur assez déconcerté, titubant légèrement, avant de prendre appui sur celui-ci pour reprendre le contrôle de son esprit. Posant son bras contre le mur à moitié effondré, Nickolas posa sa main sur son front, souffla un moment en fermant les yeux. Il inspira lentement et expira de la même manière jusqu'à trouver un tant soit peu d'équilibre dans son ordre de pensée. Cette image du cimetière disparut pour laisser grand courant à la vision d'une rue, et pas n'importe laquelle, la même que celle où il se trouvait sur le moment. Instant de conscience ou non, il n'eut qu'à rouvrir les yeux, il en était persuadé : Lina.
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Lina Johnson

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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeMer 12 Sep - 23:34

Observant ce qui l’entourait, Lina se perdit à nouveau dans ses pensées, comme elle croisa son reflet dans ce qui était encore une vitrine de magasin, il y a seulement quelques semaines. Elle avait l’impression de ne plus être que l’ombre d’elle-même, et était coordonnée avec le reste de la ville. New York n’avait plus rien à voir avec la grande ville, qui vivait à 100 à l’heure, sans jamais s’arrêter. Mais beaucoup de personnes voulaient toujours y venir, sauf que ce n’était pas forcément dans le bon sens. En effet, c’était une des rares villes à avoir encore quelques quartiers en partie debout, et était devenu en quelques sortes un symbole. Cela pouvait paraître incompréhensible, mais certains avaient besoin de se raccrocher à quelque chose après la guerre. Pourtant, quand on voyait ce qu’il restait des rues et des immeubles, il y avait de quoi prendre peur. Il y a quelques jours, ils avaient enfin réussit à remettre une petite clinique en marche, de quoi dépanner tout un quartier, qui n’était pas proche de l’hôpital général. Cela avait été considéré comme un signe d’espoir, qui leur montrait qu’ils finieraient par arriver à bout de tout cela. Mais à peine quelques heures plus tard, la clinique avait subie un attentat à la bombe, la mettant à nouveau hors service. C’était de là que Lina venait, car les équipes de secours cherchaient encore les gens portés disparus pendant l’explosion. Elle n’était pas médecin, elle avait tout juste un diplôme de secouriste. Mais malgrès tout, c’était là qu’elle se sentait le plus utile.

Bien sur, il lui était arrivé plus d’une fois de se sentir dépassée par les évènements, et de craquer. Mais qui ne le serait pas, lorsque quelqu’un meurt dans vos bras ? Alors dans ces cas là, elle s’isolait, s’enfermant quelque part, et ne ressortant que lorsque elle se sentait à nouveau prête à affronter la réalité. Et la plupart du temps, la réalité était très pesante.

Sursautant lorsqu’un chat se mit à miauler dans une ruelle non loin, Lina posa une main sur son cœur, se traitant mentalement d’imbécile. Encore une fois, elle mit sa peur exagérée sur la fatigue, mais toujours est-il qu’elle n’était pas tranquille. Bien sur, elle avait une formation militaire, si on pouvait appeler ça comme ça. Elle savait se défendre, enfin avait tout au moins les bases, savait quoi faire si elle était attaquée, et savait manier une arme. Mais elle ne s’était jamais retrouvée en situation réelle, en étant toute seule, et surtout sans son pouvoir.

Encore une chose qu’elle avait du mal à comprendre. Son pouvoir. Comment était-il possible que tant de personnes aient du jour au lendemain de pouvoirs, dignent de n’importe quel film de science fiction, et tout cela grâce à un banal missile. Quoi qu’à bien y réfléchir, le missile n’était pas si banale que ça. Toujours est-il que Lina se rertrouvait capable de se téléporter à l’endroit de son choix, ou presque. En effet, la miss avait quelque problème à maitriser son pouvoir, la preuve en était ce soir, malgrès le fait qu’elle s’entraine beaucoup pour parvenir à le contrôler. Il faudrait certainement du temps pour y arriver, mais la jeune femme n’était pas réputée pour être patiente dans ce genre de cas.

Lorsque l’homme en face d’elle s’arrêta contre un mur, Lina stoppa sa marche également, fronçant les sourcils. Il avait pris de l’avance sur elle, marchant probablement beaucoup plus vite, ou alors elle avait ralenti en étant perdue dans ses pensées. Et de là où elle était, elle ne distinguait encore moins qui s’était, avec la nuit qui commençait à tomber. Secouant la tête pour elle-même, en signe d’exaspération, elle se remit à marcher, décidant que de toute façon elle n’avait pas le choix. Si elle voulait rentrer chez elle, il faudrait qu’elle passe devant cet inconnu, alors advienne que pourra.
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Nickolas
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeJeu 13 Sep - 19:18

Cette fille l'obsèdait, c'était affolant ! Il n'avait de cesse de penser à elle, et outre le fait qu'elle soit une amie qui lui était très chère, Nickolas connaissait l'ambigité de ses sentiments. Chaque fois qu'il la voyait tout semblait si banal, futil presque, et même s'il contenait l'ardent dési qu'il ressentait à son égard, ses pensées étaient toujours aussi paradoxales quant à ce qu'il savait exprimer sur leur "relation". Elle l'obnubilait littéralement, et il ne pouvait rien faire de mieux que laisser aller son esprit en ce sens, cependant, il remettait constamment en action son pouvoir de ce fait, qui lui indiquait très clairement la position de Lina. En un sens c'était rassurant, il pouvait savoir où elle était, et où la trouver en cas de besoin, mais cela relevait presque de la violation de vie privée, et c'était la seule gêne du jeune homme. Toujours, tous les jours, savoir où elle était et ainsi, presque savoir ce qu'elle faisait. Il n'y pouvait rien et la majorité du temps, il devait se concentrer avec intensité sur quelqu'un d'autre avant d'aller sur autre chose et là enin, il était détaché.
Comment osait-il prétendre pouvoir aider les autres quand lui-même était parfois aussi à la dérive, et ce, uniquement pour elle ? Il n'était pas toujours en pleines possessions de ses moyens surtout quand il craignait pour Lina, et à voir tout ce qui lui arrivait à lui, il redoutait tout autant les temps à venir. Plus les morts se succèdaient et plus Nickolas se faisait à l'idée que le temps leurs était plus que jamais compté, et que fatalement, l'un d'eux pouvait mourir d'une minute à l'autre, et à choisir, il préfèrerait partir avant ... Egoïste, au fond, mais elle avait une sorte d'oppression sur lui, tant il ressentait des sentiments puissants pour elle.
Il savait qu'il ne devait pas être si ailleurs, cependant, il comprit aisément qu'elle se trouvait dans la même rue que lui, tel un songe ou un souhait devenu réalité. Il commença par reprendre ses esprits, secourant frénétiquement la tête, passant la main sur la crosse de son CZ, histoire de se rassurer jusqu'à retrouver de l'aplomb. Il devait également compter sur sa blessure de la veille, en plein dans l'abdomen qui le faisait seulement souffrir dans des gestes trop brusques. Un coup de couteau ... La prochaine étape était la balle, il le craignait toujours un peu plus. Il se redressa donc, et porta un regard évasif pour la rue. Le soleil se couchait plus jamais, un homme le devançait de plusieurs centaines de pas, alors qu'une jeune femme passait dans l'autre sens. Aucune voiture, pas même un chat ... Inspirant doucement, il tourna un peu plus la tête, parfaitement immobile hormis cela, pou confirmer sa déduction de ses flashs mentaux. Son visage s'illumina doucement, un faible sourire s'étendit sur ses lèvres : son don ne l'avait pas trompé cette fois-ci, et lui apportait un tant soit peu de satisfaction.
" Lina ! S'exclama-t-il sans aucune retenue. "
Ravalant ses paroles dans un regard pour les alentours, il prit soin de traverser la rue qui les séparait d'une part, parce qu'il voulait la voir, et ensuite, parce qu'ainsi, elle ne serait pas seule dans cette rue pas vraiment rassurante. Que faisait-elle ici d'ailleurs ? Qu'importe, pour le moment, il la rejoignit seulement.
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeJeu 13 Sep - 19:59

Entendant son nom, Lina releva la tête, et la tourna dans la direction de la voix. Aussitôt, elle se détendit, et sourit doucement en reconnaissant Nickolas. Elle était soulagée de le voir ici, et aussitôt, elle se sentit en sécurité. Après tout, c’était un militaire, et les quartiers dangereux ne devaient pas beaucoup lui faire peur… mais que pensait-elle ? Ce n’était pas pour cette raison qu’elle avait soudainement le sourire, et qu’elle se sentait comme… légère. C’était plutôt dû à la personne elle même, il était temps qu’elle arrête de se voiler la face.

Elle avait connu Nickolas il y a de cela quelques années maintenant, et ils étaient devenus très rapidement des amis proches, même très proches. Tout les oppose, enfin presque. C’est un militaire, très carré dans sa façon de penser, et elle aime l’improvisation et les choses faites au dernier moment. Il reste marqué et sérieux face à tout ce qu’il a pu voir en mission, tandis que son passe temps à elle est de faire la fête et de profiter de la vie. Mais pourtant, ne dit-on pas que les opposés s’attire ? Car c’est ce qu’il s’est passé. Ils ne sont cependant jamais allé plus loin, mais ils y ont pensé plus d’une fois, ou tout au moins, Lina y a pensé plus d’une fois. Et aujourd’hui, après tout les derniers évènements et cette guerre, elle se dit qu’elle n’a peut être plus de temps à perdre pour des choses ridicules
.

« Nick ! »

Lina avait répondu en utilisant un déminitif, qu’elle employait depuis longtemps, et avait pris un ton enjoué. Elle le laissa venir à elle, avant de se mettre sur la pointe des pieds, et de déposer un léger baiser sur sa joue en guise de salut. Elle se montrait presque timide face à lui, sans pour autant ressentir une quelconque gène.

« Je suis contente de te voir. »

Souriant toujours, la jeune femme avait laissé échappé cette phrase d'un ton enjoué, et sincère. Elle regarda rapidement autour d’elle, ne pouvant s’empêcher de voir que la nuit tombait de plus en plus. Et à moins de dénicher par un quelconque miracle un moyen de transport, ils étaient bons pour passer la nuit dans un refuge. En effet, les rares moyens de transports qui circulaient étaient des véhicules appartenant à l’armée. Peu de particuliers avaient encore leur voiture, et ceux qui étaient assez chanceux pour ça, n’avaient certainement pas assez d’argent pour l’essence. Secouant la tête pour sortir de ses pensées, Lina reposa son regard sur son ami, se demandant l’espace d’un instant ce qu’il pouvait faire dans cette partie de la ville.

« Tu vas bien ? »

C’était toujours l’éternelle question qui revenait, et que tout le monde posait en retenant son souffle, comme s’il avait peur que la personne qui lui était chère réponde de manière négative. Car c’était tellement facile de perdre un proche, que ça en était devenu une angoisse constante. Et Lina n’échappait pas à la règle, passant son temps à s’inquiéter pour les autres.
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Nickolas
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeJeu 13 Sep - 20:18

Ayant perdu ses parentstrès jeunes, et après plusieurs années de violence paternelle, Nickolas avait rapidement perdu sa notion d'innocence attribuée aux jeunes enfants et dont ils sont sensés profiter durant leurs premières années, et avait échangé pour la dure et fatale réalité, une conscience de toutes les gravités et de toutes les difficultés que la simple notion de la vie imposait à l'être humain. Il y avait développé ce que l'on dénommait la raison, et qui lui accordait une retenue sur l'impulsivité, et sur une rapidité d'actions irréfléchie. Il prenait le temps de mûrir ses choix, et bien souvent à raison, mais dans quelques circonstances, à tort. C'était exactement là que Lina intervenait dans sa vie : par opposition, elle était ce qui représentait sa passion, ce qui le laissait en proie à ses impulsions primaires, certes, mais nécessaires. Sans cela, il ne valait aucunement la peine de vivre, sans elle, il ne le voulait d'ailleurs même pas.
Recadrant ses pensées, il s'efforça de songer à autre chose, quelque chose de plus ... Amical, tout simplement. Facile à dire, il n'avait d'yeux et de sentiments que pour elle et quoi qu'il dise leur mort imminente et même omniprésente ne faisait que toujours plus appel à la conscience de cet instant présent qui était éphémère. PEut être n'auraient-ils plus jamais l'occasion de se revoir dans cette même rue demain, ou dans quelques jours ...La mort était aussi courante, que la faim, la soif, la tristesse, la peur, une nouvelle banalité.
" Et moi donc, lâcha-t-il dans un sourire. "
Voilà exactement la passion qu'elle lui inspirait. Il n'avait pas réfléchi par subtilté, et avait parlé avec une sincérité spontanée, certes, franche et véridique, mais dans un manque cruel et évident de tact. Qu'importe, le mal comme le bien était fait et il n'en était pas tellement fâché.
LA question banale mais vitale fit son entrée en eux, comme dans la crainte d'une réponse passant du positif au nagtif en quelques jours. Tout pouvait basculer du jour au lendement, pour x ou y raison d'ailleurs, rien ne pouvait être contrôler. La première réponse qui lui vint fut un "Maintenant, ça ne peut qu'aller", qu'il contint avec peine dans un nouveau sourire, pour une réponse plus dubitative.
" Euh, je crois. "
Non, mais quel crétin ! " Je crois " ? Nickolas avait un sérieux problème sur l'instant, mais il s'efforça de ne pas relever et réengagea presque immédiatement la conversation, ne préfèrant même pas s'attarder.
" Et toi ? Comment ça se passe ? "
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Lina Johnson

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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeJeu 13 Sep - 21:15

Lina jugea la réponse qu’elle obtenu satisfaisante, ou tout au moins, elle s’en contenterait pour le moment. De toute façon, à chaque fois qu’elle se trouvait en sa présence, elle était simplement contente de le voir, et profitait du moment présent. Elle n’avait aucune envie de gacher ce qu’ils avaient, c’est pourquoi elle se contentait de leur relation. Mais maintenant, la question était, combien de temps lui restait-il pour se contenter de ça ? Et la réponse lui posait un peu plus de problèmes. Encore une fois, elle secoua la tête pour revenir à la réalité, et si elle continuait, il allait finir par penser qu’elle avait un sérieux problème.

Mais elle perdit cependant son sourire lorsqu’il butta sur sa question, comme aussitôt, toute son attention se posa sur lui. Elle cherchait déjà par instint une blessure quelconque, qui aurait pu lui arriver si facilement, et qui pourait être dramatique. Elle avait l’habitude de son frère qui ne disait jamais rien, même quand il était gravement blessé en mission. Elle le revoyait encore rentrer chez lui gravement amoché, et faire comme si de rien n’était lorsqu’elle venait le voir. Elle même ne montrait pas ses sentiments, ou très peu, mais elle ne supportait pas de rester dans l’ignorance dans ce genre de cas.


« Qu’est ce qui t’arrive ? Tu es blessé ? Tu as besoin d’aller à l’hôpital ? »

Bien sur, elle voyait toujours le pire des cas à chaque fois, et elle avait posé un tas de questions, avant même d’avoir réfléchi. Mais elle avait tellement l’habitude de voir des choses atroces ces derniers temps, qu’elle avait du mal à rester optimiste. Fronçant les sourcils devant le changement évident de conversation, elle replongea son regard dans le sien, mettant ses mains sur ses hanches dans un signe de protestation.

« Moi ça va. »

Bien sur, ce n’était pas vraiment la vérité, mais que pouvait-elle dire d’autre ? Et de toutes façons, comparé à cette situation, elle avait appris à dédramatiser quand quelque chose lui arrivait. Sursautant à nouveau lorsqu’il y eu un nouveau bruit, probablement le même chat que précédement d’ailleurs, Lina leva les yeux au ciel, se trouvant infantile. Elle avait l’impression de retomber en enfance, où il lui arrivait de regarder sous son lit, à la recherche de monstre éventuel. Mais aujourd’hui, elle avait appris que les monstres étaient bien réels, même si ils n’avaient pas la forme qu’elle avait imaginé étant jeune.
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Nickolas
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeJeu 13 Sep - 21:47

" Oui, je suis à l'article de la mort, je me vide littéralement de mon sang, et tu seras la seule à voir mon dernier souffle, reprit-il sur un sourire. Je vais bien ... Une petite égratignure. "
Faire un brin d'humour apportait sa touche de légèreté à la conversation, et honnêtement, l'ambiance en avait bien besoin. Plaisanter sur la mort n'était pas forcément très subtil, mais honnêtement, il n'y avait que cela autour d'eux, alors autant tirer de ce qui les entouraient. Une égratignue, hein ? Moui, une belle entaille surtout, cet idiot avait bien failli le tuer s'il avait visé plus juste, bien heureusement, à quelques balles près, Nickolas n'avait retiré que quelques gouttes de sang - enfin presque, et une course effrénée, hier, rien de bien dramatique, il en avait vu d'autres.
Les " Moi ça va " n'avaient aucune crédibilité aux yeux de Nickolas, parce que c'était exactement la phrase type que tout le monde disait à son voisin, à ses amis, même à la personne qu'on aimait ... Il s'égarait encore, Diable ! Il devait absolument retrouver un semblant d'objectivité ou être direct, sinon, il en deviendrait fou et mettrait sa vie en danger. Il revint donc au propre de leur conversation, et savait parfaitement que Lina aurait été bien trop ière pour admettre qu'il y avait un problème, si tant est qu'il en eut un. Sur ce point, ils se ressemblaient, il se montrait fort avant tout pour les autres, prenant encore et toujours sur lui, ce qui finirait fatalement par déservir ses intérêts. Bref, qu'importait, le moment était exactement comme Nickolas aurait pu l'espérer tout du moins en de telles cirontances, et si incroyable que cela puisse paraître, il était satisfait.
" Je vais la jouer "policier protecteur" un moment, reprit-il dans un léger sourire. Que fais-tu seule à cette heure de la nuit ? "
C'était sa manière à lui de dire qu'il s'inquiètait qu'elle puisse se promener seule si tard le soir. C'était exacement ce pas là qu'il ne franchissait pas avec elle, de l'amitié à l'amour, de l'appréhension à la peur, de la sincérité à la franchise, cela n'avait l'air de rien mais c'était un énorme fossé pour lui. Un fossé dans lequel il avait aussi, disons le, peur de se ramasser, et il s'y refusait.
" Personnellement, je plaide coupable, ajouta-t-il. Je traîne le soir pour jouer les justiciers téméraires et inconscients. "
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Lina Johnson

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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeJeu 13 Sep - 22:18

Lina leva les yeux au ciel, et secoua la tête de manière exagérée devant son sens de l’humour particulier. Mais elle n’était pas du genre à s’en offusquer, elle qui tournait tout à l’ironie et au sarcasme, et surtout qu’elle avait réagit trop impulsivement. Pourtant, elle n’était pas impulsive de nature, mais elle oubliait de peser le poid de ses mots ou de ses actes quand elle était avec lui. Vu comme ça, cela avait l’air d’un roman à l’eau de rose, mais pourtant, la situation était bel et bien compliquée. La solution paraissait pourtant simple, mais la jeune femme n’était pas sûre d’avoir le courage d’eller jusqu’au bout.

« Ce n’est pas drôle ! »

Elle avait prit une moue d’enfant, le frappant légèrement sur le bras, mais son ton indiquait qu’elle n’était pas sérieuse. Et honnêtement, elle lui était reconnaissante d’avoir un peu alléger l’ambiance qui règnait, digne des films d’horreur. Quoi que l’horreur, ils l’avaient déjà vécu, alors de quoi pouvait-elle avoir peur ? Elle n’insista pas cependante, sachant qu’elle finirait bien par savoir.

« Ce n’est pas bien de jouer les justiciers tout seul. »

De même que le reste, le petit reproche était sorti tout seul, et était sincère. Elle aurait été largement rassurée de le voir avec quelqu’un d’autre, qui soit capable de le couvrir en cas de besoin. Mais encore une fois, elle n’insista pas. Il connaissait son métier, et était un peu plus calé qu’elle sur ce qui était dangereux ou pas. Ce qui ne l’empêchait pas cependant de montrer son inquiétude.

« Je suis restée plus tard pour aider à l’ancienne clinique, il y a encore des corps à retrouver. »

Elle ne put s’empêcher de frissoner légèrement au mot corps, ce qui rendit l’ambiance macabre. Elle avait vu des morts à longueur de journée, qu’elle avait du répertorier et rescenser. Et l’idée de finir comme eux, avec pour seul nom un numéro, la déprimait au plus haut point. Chassant ce genre de pensée de sa tête, elle poursuivit son explication.

« Et quand j’ai voulu rentrer, mon super pouvoir ne marchait plus, évidemment. »

Elle avait appuyé sur le mot pouvoir, en faisant le signe des guillemets avec les mains, montrant que ce genre de chose l’agaçait au plus haut point. Elle était capable de se servir de ses nouvelles faccultés pendant des heures entières, et il suffisait qu’elle en ait vraiment besoin, pour que plus rien ne marche. C’était à ne rien y comprendre, et Lina détestait rester dans l’ignorance.
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MessageSujet: an   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeVen 14 Sep - 19:28

" Je sais, lâcha-t-il ensuite dans un léger sourire, je ne suis pas drôle du tout ..."
Il s'éxécuta une petite moue faussement déçue, avant de sourire largement, presque avec complicité. Il était bien souvent en proie à une ironie plutôt macabre, mais vu les circonstances, ce qui apparaissait même comme légèrement cynique était presque légitime, normal. Entouré à ce point par la mort, Nickolas s'estimait même "heureux" de garder encore une pointe d'humour, devant tant de désolation, de sang, de victime. En parlant de sang, sa blessure commençait à lui faire mal, signe qu'elle avait saigné suffisamment pour presque imbiber tout son pansement. Il contint simplement le tout dans une légère grimacetrs furtive et revint au propre de leur conversation :
" Je sais que tu peux me protéger maintenant, répliqua-t-il. Je n'ai plus peur de rien ... "
Monsieur Carter ne déraperait-il pas un peu en sous-entendu ? C'était tellement plus fort que lui, et il n'avait aucun pouvoir sur cette impulsivité que la simple présence de Lina lui insufflait. Il aurait pu maudir cette spontanéité si au fond de lui, il ne pensait pas qu'elle était si justifiée que cela. Chaque parole qu'il laissait échapper relevait à un moment ou à un autre de son bon vouloir, alors autant dire qu'il ne saurait les regretter.
Revenons en à la question qui importait jusqu'alors, à savoir ce qu'elle faisait dans la rue à cette heure si tardive et dans cette rue tout ce qu'il y avait de moins acceuillante, il en convenait. Ce qu'elle lui expliqua n'étonna guère Nickolas qui la reconnaissait bien là : ils avaient toujours eu ce point commun, oeuvrer pour les autres. C'était peut être une force commune, il n'en savait trop rien. Il décrocha même un sourire devant l'insistance de la jeune femme qui l'amusait quelque peu, lui-même, se plaignant de son pouvoir parfaitement entravant en bien des circonstances. Quelque part, il craignait que cela ne finisse par interférer en plein milieu d'une mission ou quête importante et qu'il n'en fasse les frais, pire, que quelqu'un en fasse les frais par sa faute. De ce côté là, Nickolas se préfèrait quand il était pour ainsi dire "normal". Son pouvoir avait certes une valeur inestimable, mais c'était surtout s'immiscer dans la vie privée des gens : il n'était plus qu'un GPS sur pattes, affligant, selon lui.
" Les aléas de nos charmants dons, souffla-t-il quasiment indifférent à la question. "
Après quelques secondes de songes, il revint enfin à elle, et la gratifia d'un sourire tout ce qu'il y avait de plus banal. Pourquoi ? Pourquoi pas, certainement. Juste pour exprimant un simple et spontané contentement de la savoir là maintenant, ici, avec lui, par le plus pur des hasards, et Dieu qu'il faisait bien les choses quand il s'y mettait.
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeVen 14 Sep - 20:26

[désolée pour ce post, mais j'ai un peu de mal ce soir!^^]

Secouant la tête, elle répondit cependant à son sourire par un autre. Il faillait l’avouer, cela faisait du bien de penser à autre chose que tout ce qui les entourait. C’est aussi pour ça qu’elle se sentait bien avec lui, il arrivait à lui faire oublier tout ce qui pouvait être négatif. Mais la réponse de Nick la laissa quelques secondes dubitatives, comme elle se demandait de quelle manière elle devait interpréter ses mots.

« J’ai bien peur que ce soit plutôt le contraire niveau protection. Je ne vois pas ce que je pourrais faire. »

Elle accompagna sa phrase d’un sourire doux, préférant rester sur une base neutre. Le problème entre eux, c’est que beaucoup de choses étaient dites par des sous entendus, car aucun n’osait aller plus loin. Lina aurait aimé trouver le courage nécessaire pour dire le fond de sa pensée, mais à chaque fois, elle sortait autre chose, qui n’avait rien à voir. Il lui arrivait même de manquer carrément de tact.

« Oui, on peut dire ça comme ça. »

Et encore, on pouvait dire qu’elle avait de la chance niveau dons. En effet, pour le moment, il ne lui arrivait que des inconvénients, comme attérir au mauvais endroit, ou ne plus pouvoir repartir, comme ce soir là. Mais certains avaient de sérieux problèmes, comme ceux qui se transformaient, et restaient bloqué au mauvais moment. Sortant de ses pensées, elle revint sur le moment présent, regardant autour d’elle.

« Tu crois qu’on va réussir à rentrer ce soir ? »

Son ton était inquiet, et vu que la nuit était pratiquement tombée, c’était plus que justifié. Surtout que s’ils restaient sans bouger, ils risquaient de se faire aggresser dans peu de temps.
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeVen 14 Sep - 20:53

[ Aucun problème, tu es libre de ta réponse ... ]
" Tu pourrais m'assurer un peu de réconfort plutôt que de laisser s'échapper tout espoir de survie, lâcha-t-il faussement blasé, dissimulant vainement un sourire amusé. Mais je prendrais à coeur le fait que tu me refuses ton aide."
Il prit un air tout aussi faussement rancunier, et ce, momentanément. Il aimait assez la taquiner un tout petit peu, jamais rien de méchant, mais cela lui permettait de sortir de sa terreur perpétuel et d'avoir au moins un élément satisfaisant dans sa vie, qui lui donne goût à la poursuite de cet incessant combat. Honnêtemnt, si elle n'était pas là, lui ignorait totalement où il serait ... Errant au fond d'une rue, pire, il serait peut être déjà mort, et c'était encore cette notion qui lui rappelait qu'il attendait cent fois plus que ce qu'il se passait entre eux pour le moment.
Tout était encore et toujours une fichu question de temps, temps qu'il n'avait plus le luxe de s'offrir en ces temps meurtriers et Nickolas comme Lina le savait mieux que quiconque pour avoir croiser le chemin de la mort sans jamais y succomber, enfin, jamais totalement, puisque leur soif de survie leurs offrait toujours cette chance de profiter des minutes qui suivaient. Mais pour combien de temps encore ? Si elle devait mourir avant lui, regretterait-il d'avoir tu ses sentiments ? Mais si lui venait à mourir avant, il valait mieux les taire justement, cela n'en serait que plus facile à vivre pour elle ... C'état cela sans aucun doute qui faisait tout le problème et le bloquage de Nickolas : il était résigné à mourir avant elle, et surtout dans peu de temps. Résigné par son passé, comme son présent, cette mort environnante, et ses chances de survie s'amenuisantes à vue d'oeil, tel le soleil se couchant sur l'horizon. A quoi bon révéler des sentiments que la mort ne lui laisserait jamais ressentir assez longtemps ... Quelque part, il savait que sa réfléxion était sotte, puisque quoi qu'il arrive, l'amour avait toujours un terme, et c'était uniquement leur situation qui rendait plus présente, la mort qui l'était tout autant dans les temps dits "nomaux". Il en avait seulement plus conscience, en ces cironstances.
A cette seconde, il aurait pu se libérer de tous ces sentiments qui oppressaient son être et le rendaient plus vulnérable qu'autre chose, mais la seconde d'après, ce qu'il appelait sa "raison" lui jurait de ne rien faire qui serait fâcheux pour l'avenir de Lina comme le sien. Il se sentait tellement tirailler dans son conflit interne, qu'il n'en était que plus disposé à craquer, mais qu'importe, il arqua doucement un sourcil devant sa question, et jeta un regard sur la rue. Leur immobilité n'était pas du tout une bonne initiative, il fallait le reconnaître, mais où aller ? Il l'emmènerait où elle voudrait et reprendrait tranquillement son petit tour, ce qui était seulement certain, c'était qu'il ne la quitterait pas tant qu'il ne serait pas certain qu'elle soit en sûreté.
" Tout dépend où tu veux rentrer, répliqua-t-il. Et promptement, si c'est possible. "
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeVen 14 Sep - 21:23

Ouvrant la bouche en prenant un faux air choqué, Lina carricaturait ainsi une réaction outrée, réagissant à sa réponse.

« Oh je vois ! J’en conclue donc que je suis responsable du moindre problème. »

Elle avait pris un ton taquin, mais avait gardé cet air outré pour continuer leur petite joute verbale. C’était quasiement devenu une habitude entre eux deux, et cela pouvait durer un moment, selon leur humeur. Car évidemment, aucun ne s’avouait vaincu. Et ce soir là, Lina devait avouer que cela lui faisait du bien de parler aussi légèrement, et de dévier un sujet aussi grave. Car demain dès la première heure, elle serait de retour dans la réalité. Ou même dans la seconde qui suivait, si quelqu’un décidait d’intervenir. Cette pensée la fit redevenir sérieuse, mais elle préféra ne pas s’y attarder. Pas de suite tout au moins, tant qu’ils pouvaient être juste « eux ».

« Bien je veux aller dans un lieux sur, de préférence. Et toi aussi, sauf que tu ne le sais pas encore ! »

Elle avait ajouté sa dernière phrase avec un léger sourire, mais son ton était décidé, lui montrant ainsi qu’il n’était pas question qu’elle le laisse tout seul, à jouer les justiciers dans la nuit. Bon d’accord, elle exagérait encore, certainement parce qu’elle avait regarder trop de film, mais la base était sincère. Lina était bien décidé à ne pas repartir sans lui, mais pour ça, elle savait très bien qu’elle aurait du mal à le convaincre, soit à rentrer dormir, ou soit à ce qu’elle l’accompagne dans sa ronde. Mais ce n’était pas grave, dans le genre têtue, la jeune femme était pas mal douée aussi dans son genre.

« Tu crois qu’on peut atteindre nos apparts sans problème ? »

Lina savait qu’elle rêvait un peu trop, mais cela ne coutait rien de poser la question. La jeune femme vivait dans un appartement de Manhattan, qui n’était pas trop en mauvais état. Elle avait d’ailleurs de la chance, vu l’état de la ville, mais elle pouvait remercier son frère pour cela. En effet, une partie du quartier avait été réquésitionné pour l’armée, ce qui expliquait le fait qu’elle ait toujours un logement.
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeVen 14 Sep - 22:15

" Bien sûr ! Rétorqua-t-il amusé. Tu es totalement responsable de moi, et tu devras en répondre à Mike s'il m'arrivait quoi que ce soit, ajouta-t-il sur le même ton. "
L'ambiance était toujours plus appréciable quand elle prenait un peu de légèreté, et même si le sujet ne s'y prêtait pas tellement, Nickolas ne comptais pas se restreindre pour autant, bien au contraire, il fallait savoir rire de tout, surtout dans une telle situation, sinon, on finissait par devenir maussade, triste, dépressif et on avait plus qu'à mourir de nos peurs ou de nos lassitues. Forcément, il s'agissait de SA façon de penser, mais il y avait mûrement songé avant de prendre de telles dispositions, et il fallait dire que sur ce point, Lina l'aidait bien. Ils se "cherchaient" tout le temps, très amicalement, voir surtout très complices, et c'était toujours un moment très agréable à passer, qui égayait les tourments du jeune homme et lui offrait un semblant d'évasion devant la réalité. Qu'il soit adulte ou non, tout le monde avait besoin d'un instant d'innocence et d'inconscience de temps en temps, sinon la vie serait morne et inutile, toujours selon lui. Dans leur petit "duel", aucun des deux parties n'était résigné à laisser l'autre prendre le dessus, ce qui corsait d'autant plus ce petit jeu, et le rendait plus distrayant et appréciable pour Nickolas, qui prolongeait ces instants.
Il crut revenir brusquement sur Terre quand il perçut une lueur furtive dans le regard de la jeune femme. ELle avait été si prompte à arriver et à repartir qu'il n'était même pas sûr de l'avoir bien vu. Il aurait pu jurer avoir percer de l'inquiètude et un semblant de conscience ... Il ne s'y attarda pas, et ne la questionna pas non plus, trop incertain. Quoi qu'il en soit, cela avait eu le don de le faire revenir à la réalité, et il reprit ainsi le fil de leur échange, dans un léger sourire, qu'il s'obstinait sans peine à garder étendu sur les lèvres.
" Oh, tu sais, reprit-il, moi je suis en sécurité partout comme nulle part ... "
Une lueur taquine traversa son regard même s'il avait conscience de la véracité de ses propos, d'autant que la vérité était une vérité générale. PErsonne n'était RELLEMENT en sûreté ou en danger quelque part. La preuve, son coup de couteau dans l'abdomen. Il s'était promené dans un quartier assez fréquenté pour éviter trop de mauvaises rencontres, et il avait terminé à moitié tabasser dans le fond d'une ruelle sans trop savoir comment. Sur ce léger souvenir, il porta sa main à son pansement, un bref regard avant de venir poser les yeux sur elle à nouveau pour répondre à sa question :
" Le tien, peut être bien, répondit-il, le mien, certainement pas."
Pourquoi ? Parce qu'il ne comptait en aucun cas rentrer dans le taudis qui lui servait apparemment de logement. Il s'y refusait catégoriquement et n'avait aucune envie de se retrouver dans cet endroit qui lui inspirait tout sauf confiance, il préfèrait encore errer dans les rues, pour sûr !
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeVen 14 Sep - 22:48

« Mike ? Hum… même pas peur ! »

Elle haussa les épaules d’un air indifférent, la menace de son grand frère ne l’effrayait pas vraiment, voir pas du tout. Lina ajouta cependant une dernière phrase, tirant rapidement la langue pour le taquiner encore plus, si c’était possible.

« Et puis c’est facile de le faire intervenir, tu ne sais pas te défendre seul ? »

Elle perdit peu à peu son sourire, comme la fatigue reprit le dessus sur elle. La jeune femme avait eu une longue journée, et additionnée au stress, elle ne tenait plus debout. Mais pour lui, elle s’efforçait de rester éveiller, et parfaitement lucide, pour prolonger ce moment. Après tout, elle ne savait pas quand elle le reverrait, ou quand ils pourraient plaisanter à nouveau, ni même s’ils seraient à même de le faire à nouveau. A cette pensée, son regard s’assombrit complètement, et elle eut du mal à gérer cette ambiguïté. Ce qui était un jeu d’enfant, ou presque, devint soudainement pesant, et elle se sentit mal à l’aise, comme la seule chose qu’elle avait envie de faire à cet instant précis, était de se blottir dans ses bras et de tout oublier. Mais bien sûr, cela lui était impossible. Levant les yeux vers lui, elle tenta de se concentrer sur la conversation en cours.

« Surtout que tu as tendance à aller au devant des ennuis. »

Elle ne pouvait pas le blamer cependant, elle avait le même côté tête brulée, à un degré différent. Forcément, vu qu’elle avait choisit une vie normale, et qu’il s’était engagé chez les commandos. Dire qu’il y a peu de temps, elle ne comprenait pas comment ces hommes pouvaient se montrer si intrangisant, et aller risquer leur vie. Et maintenant, elle se retrouvait au milieu d’eux, à partager leurs opinions sur la plupart des choses.

« Dans ce cas, je t’invite dans mon humble demeure. »

Elle avait pris un ton exagéré pour décrire son appartement, mais c’était une sorte d’excuse, de ne pas pouvoir lui proposer mieux.

« Qu’est ce que tu as au ventre ? »

Elle n’avait pas raté son geste, lorsqu’il porta sa main à son abdomen, ce qui la fit froncer les sourcils. Appelez ça l’instint, ou le sixième sens, mais elle savait qu’il dissimulait quelque chose.
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MessageSujet: i   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeVen 14 Sep - 23:07

" Tu sais très bien que je suis un incorrigible froussard, lâcha-t-il dans un sourire amusé. La lâcheté est mon blason et la fuite mon prénom, termina-t-il taquin. "
Il pouvait dire ce qu'il voulait, c'était plutôt s'il arrivait quelque chose à Lina que Nickolas devrait s'inquièter et être certain que Mike se chargerait bien largement de son cas. De toute façon, si cela devait arriver, et il se jurait que ce ne serait pas le cas, il n'aurait plus rien à faire que de se laisser démolir par le grand frère. Elle représentait presque sa seule raison de vivre, un de ses objectifs premiers était de toujours tout faire pour la garder en vie quoi qu'il doive lui arriver à lui pour cela, et même s'il avait tous ces gens tout autour, eux aussi dans le besoin, il savait que s'il devait en venir à l'échec, il pourrait aller creuser sa tombe à San Antonio et s'y enterrer lui-même. C'était en même temps révélateur mais triste à dire, cependant, elle demeurait sa quasi seule raison d'exister.
Il finit par se sentir orphelin devant la désolation que Lina termina pas exprimer, sans trop de raisons apparentes. Rien que le fait de la voir en proie à cette inquiètude, ou appréhension, quoi que ce soit, attentait réellement à son propre moral, et c'était affreux de se sentir ainsi. On ne lui avait jamais dit que l'amour lui procurerait cette sorte d'empathie très relative, certes, mais bien présente tout de même. Rien que de la voir ainsi, il mourrait d'envie, plus que jamais, de faire le pas qui les séparait pour la prendre dans ses bras, mais loin de toute amitié, malheuresement. Il se força à détourner un moment le regard, quelques secondes à peine, avant de revenir à elle, encore et toujours, dans cette même satisfaction si plaisante et presque immuable.
" Faux, s'indigna-t-il faussement outré. C'est les ennuis qui ont tendances à venir à moi ... Ou pas, ajouta-t-il un tantinet malicieux, avant d'hausser les épaules. "
Nickolas était un homme d'action, depuis qu'il avait intégré l'armée en tous les cas, et il avait le goût du risque, malheureusement. Il allait aux devants des ennuis même s'il était assez réfléchi pour demeurer modéré et non pas impulsif, et tout simplement stupide. Prendre des risques, d'accord, mais un minimum calculés tout de même, faute de quoi, il serait mort depuis longtemps.
Nickolas lui adressa un sourire emprunt encore une fois aux malices quant à son "humble demeure" mais autant dire qu'il n'eut pas le temps d'émettre l'ombre d'une réponse, qu'elle était déjà partie ailleurs, et bien plus bas. Première réaction ? Prendre un air innocent, qui fut parfaitement inutile et trop peu crédible devant la jeune femme. Il avait également quelques réflexes profondément stupides qui auraient fonctionné avec n'importe qui, si Lina avait été n'importe qui. Quand quelqu'un connait Nickolas, il n'arrive pas à mentir ... A tort ou à raison.
" Accident de parcours, lâcha-t-il après un moment. "
Il eut un dernier regard pour elle, et finit par carrément s'en détourner. Il posa les yeux sur le sol, avant de revenir à sa blessure. Il écarta à peine sa veste et souleva doucement son T-Shirt. Le bandage était en effet imbibé de sang, signe qu'il devait le changer sous peu, ce qu'il comptait faire de toute façon. Il laissa retomber son haut sur son abdomen et ramena sa veste devant. Il expira lentement et revint enfin à elle.
" Une ruelle, quatre hommes, une égratignure. Je m'en sors bien. "
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeVen 14 Sep - 23:49

« Jolie expression, qui te va à ravir ! »

Elle lui fit un large sourire, montrant qu’elle n’en pensait pas un mot. Mais encore une fois, il était habitué à ses sarcasmes. Bien sur, elle n’en pensait pas un mot, et heureusement d’ailleurs, car après tout ce qu’elle l’avait vu faire pour les autres, cela aurait été de la mauvaise fois pure et simple. La guerre avait révélé la réelle personnalité de chacun, c’était dans ce genre de moment que l’on voyait ses vrais amis par exemple. Et ça, Lina l’avait vécu en direct, si on peut dire. Elle avait perdu beaucoup de ses amis, qui étaient morts, ou qui avaient désertés. Elle se souvient encore de celle qui prétendait être une amie proche, et qui l’avait abandonné dans une cave, qui venait de s’effondrer. Lina y était restée bloquée pratiquement deux jours, échappant de peu à la mort, et lorsqu’elle avait réussi à en sortir, elle était changée à jamais.

Mais heureusement, elle n’avait pas été déçue de Nickolas, au contraire même. Il s’était montré lui même, comme s’il n’avait jamais porté de masque face à elle, ou peut être était-ce parce qu’elle le connaissait bien. Quoi qu’il en soit, il était toujours là, et sans même qu’elle ait besoin de le demander, ce qui avait renforcé le lien qu’ils partageaient. C’était probablement ça qui rendait leur ambiguïté difficile pour elle… ça, et la menace de la mort, entre autre.


« Probablement parce que tu es là où les ennuis sont. »

La jeune femme secoua la tête en souriant la tête, songeant qu’elle était mal placée une fois de plus, pour faire la morale. En effet, elle avait la facheuse tendance à se mettre dans de sales situations, et de se retrouver bloquée.

Lorsqu’il prit un air innocent, Lina fronça les sourcils encore plus, et ses traits se figèrent dans l’angoisse. A y réfléchir, elle avait du mal à comprendre comment elle pouvait autant s’inquiéter pour quelqu’un. Il n’y avait pas un seul moment de la journée où elle se demandait pas s’il allait bien, et s’il était en sécurité. Encore une preuve pour elle, qu’elle ne pourrait pas continuer bien loin dans le jeu de l’amie.


« Une égratignure ? »

Elle n’avait pas pû s’empêcher d’élever le ton en voyant le pansement ensanglanté, consternée de voir qu’il était effectivement blessé.

« Non, ça, c’est ce qu’on appelle une égratignure. Toi, c’est beaucoup plus grave, et tu saigne en plus ! »

Joignant le geste à la parole, elle désigna de la main sa propre coupure à l’arcade de la veille, qui était maintenant refermée. Regardant autour d’elle pour trouver un abri, elle soupira en n’en voyant aucun.

« Je vais te changer le bandage Nick, faut trouver un endroit où se poser. J’arrive pas à croire que tu te balade avec ça, comme si de rien n’était. »

Encore une fois, cela avait été plus fort qu’elle, et la jeune femme n’avait pas pû retenir son inquiétude. Et comme à chaque fois, elle ne pouvait pas s’empêcher d’être pessimiste.
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Nickolas
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeSam 15 Sep - 0:05

" Moui, lâcha-t-il. Peut être ... Il n'empêche que les ennuis ont la fâcheuse tendance d'être un peu partout. "
De ce côté, elle ne pouvait qu'être d'accord, comme n'importe qui dans cette ville ou même dans certaines parties du monde. La mort, tapie dans l'ombre des ruelles, menaçait sans cesse tout le monde et personne en même temps, prête à s'emparer de la vie de quelqu'un d'un moment à un autre, d'une manière si aléatoire qu'un individu devait mourir toutes les secondes dans le monde à cette allure ... Nickolas avala doucement devant cette pensée et c'était quasiment le cas, car même si le chaos couvrait bien des choses, des dizaines de personnes perdaient la vie chaque jour, et ce, à l'insu de bien des hommes.
Un coup d'oeil pour les alentours, comme pour se rassurer un moment, surtout après avoir dévoiler cette marque évidente de vulnérabilité : personne. C'en est pesque étrange au fond, le silence était oppressant, la luminosité du soleil s'amenuisait à vue d'oeil, et rien que le vent parcourant la rue déserte avait des allures appeurantes. Si Nickolas avait pu se le permettre, il aurait très certainement eu trop d'appréhension pour rester sur place, et aurait saisi son arme. C'était la seule chose qui le confortait : peut être cela lui venait-il de cet ego masculin qui, soi disant, fait qu'un homme se sent plus fort avec une arme, mais quoi qu'il en soit, cela lui suffisait pour garder toute sa lucidité, et conserver un conrôle permanent sur ses émotions et ainsi sur ses réactions.
Comme il s'y attendait, il se fit presque "incendier" pour sa blessure, mais il avait eu au moins le mérite d'avoir été honnête. De toute façon, ce n'était pas comme si il avait eu le choix : s'il ne l'avait pas dit, elle l'aurait compris d'elle-même. Premièrement, parce qu'elle était loin d'être stupide et ensuite parce que Nickolas ne savait pas lui mentir. Il ne chercha pas à défendre ou à plaider sa cause, cependant, il était plutôt touché de l'inquiètude qu'elle lui démontrait. Il aurait presque pu lui adresser un sourire reconnaissant, cependant, vu le regard qu'elle lui portait, il jugea l'attention mal avisée.
" Evidemment que je saigne, reprit-il, un coup de couteau c'est pas anodin. Mais je vais le faire, rassure toi. Je suis un grand garçon, j'arrive à me soigner tout seul. "
Peut-être avait-il un peu négligé sa blessure, mais Lina avait réellement tendances à tout dramtiser pour le moment, alors autant dire que dans cet état, il ne la laisserait même pas l'approcher. Trop d'inquiètude, ne tuait pas l'inquiètude, et pour le moment, elle était réellement injustifiéé, malgré ses torts.
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Lina Johnson

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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeSam 15 Sep - 0:37

« C’est vrai. Tu crois toi, qu’on en verra le bout de tout ça ? »

Elle désigna d’un geste vague de la main tout ce qui les entourait, comme elle posait une question légitime. L’espoir que tout redevienne comme avant était ce qui les motivait tous, mais Lina doutait que la normalité revienne un jour. Comme pourrait-elle ? Le monde avait vécu un drame, et il était difficile de croire qu’il arriverait à s’en remettre. Après tout, certains continents étaient même détruits, des populations entières étaient mortes, et des cultures avaient disparu avec elles. Alors comment pouvait-on espéré se relever de ça ? Lina n’avait pas la réponse, mais pourtant, elle continuait d’avancer, et d’y croire pour les autres. Si tout le monde cédait au désespoir, ils étaient certainement définitivement fichus. Mais cela ne lui empêchait pas de douter, et de perdre espoir.

« Y’a des jours, comme aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on fait tout ça pour rien. »

Et c’était vrai, surtout quand on voyait que l’on courrait au génocide avec cette histoire de pouvoirs. Alors à quoi bon reconstruire quelque chose, et risquer sa vie pour les autres, quand les humains s’acharnaient à tout détruire aussitôt après. Cela rendait leurs efforts vains, et les sacrifices inutiles.

Une nouvelle fois, elle avait pris cet air vulnurable et fatigué, n’ayant pas la force de cacher ce qu’elle ressentait, mais elle se ressaisit rapidement. Elle n’aimait pas faire tomber son masque, mais à contrario, cela ne la dérangeait pas de le faire devant lui. Revenant sur leur conversation, elle l’écouta, blasé devant son ton indifférent, ayant l’impression de se retrouver face à un inconnu en une fraction de seconde.


« Un coup de couteau ? »

Secouant légèrement la tête, elle n’ajouta rien de plus. Sa réaction ne l’avait pas surprise plus que ça, pourtant, elle recula d’un pas pour montrer que cela l’avait affectée, mettant ainsi une certaine distance entre eux.
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeSam 15 Sep - 0:55

" On verra nos efforts se concrétiser, j'en suis certain, répondit-il après un moment évasif. Ou nos enfants le verront pour nous, ce sera déjà ça ... "
Peut être bien que sa formulation n'avait rien d'anodin, peut être même qu'il avait encore une fois chercher le sous-entendu, mais Nickolas ne s'arrêta pas à cela. S'il devait le faire à chaque fois qu'il lâchait ce genre de propos à conotations plutôt ambigues il n'en aurait jamais fini. Le principe de ses paroles était surtout d'exprimer sa foi. Même si elle ne relevait en rien de Dieu, quelqu'il soit, il avait foi en ses capacités, en les efforts des hommes pour redresser le monde, il avait confiance en chacun qui bâtirait leur monde, qu'importe le temps qu'il faudrait. Tout comme la religion avait maintenu des civilisations debouts pendant des millénaires, la foi que Nickolas avait en la nature humainele maintenait dans ses efforts, quoi qu'il lui en coûte. Bien sûr que certains ralentissent cette progression, mais il fallait être lucide, on ne reconstruirait pas en quelques mois ce qui a pris des décennies ou des millénaires à être édifiés.
" Il ne faut pas perdre la foi, répondit-il. On y arrivera. "
Lui aussi avait ses propres instants de doutes à ce sujet, mais il s'efforçait à chaque fois de prendre sur lui et de continuer à avancer même s'il devait le faire contre le reste du monde, pour son bien. C'était peut être de la naïveté que de croire en l'Homme et en ses possibilités à rebâtir un monde de nouveau stable, mais ce chaos était certainement le plus beau des théâtres pour les rêves et pour l'espoir, choses qu'il ne voulait en aucun cas concéder à la mort et à ce qui s'y rapporte.
Revenant à cette fameuse blessure, Nickolas ne préfèra même pas émettre de répliques pour Lina, et ne releva pas sa distance. Il n'avait aucune envie de l'élargir un peu plus, ni de se confronter à elle dans l'instant. Il allait changer son pansement, il la conduirait en lieu sûr et il passerait son chemin, ce qui montrerait qui en auait bien assez fait avec elle pour aujourd'hui. Nickolas ne chercha pas bien loin, et se posa contre le mur, derrière la jeune femme. Il s'installa à même le sol, un regard furtif pour les alentours, tant qu'à faire, et ouvrit sa veste. Il en retira son petit kit de premier secours, réellement très utile dans l'armée, et ailleurs, et il retira son arme pour la déposer à son côté : inutile de courir le risque. Il ne posa pas de regard sur elle, et ouvrit la petite trousse qui lui faisait office de pharmacie. Il entreprit enfin de défaire son actuel pansement, avec précautions, et une légère grimace en prime.
D'apparence, sa plaie commençait à cicatriser, enfin presque vu l'entaille de quatre centimètre, mais le point positif était qu'il saignait bien moins qu'avant, et que sa blessure ne s'était pas infectée. La douleur lui venait simplement de la cicatrisation en cours, ce qui était vraiment bon signe en l'occurence. Il s'affaira à désinfecter le tout, seulement pour éviter toute nouvelle infection, et il entreprit de déposer les compresses sur sa plaie, avant de ressortir le sparadra. Ce n'était pas vraiment pratique en l'occurence, mais il tenta de faire au mieux, comme toujours, dans quelques regards pour les alentours. Dans une nouvelle grimace, il appuya pour bien faire tenir le tout, et déposa un moment sa tête contre le mur derrière lui, fermant les yeux. Il était plus que jamais persuadé que sa prochaine blessure serait signe de sa mort.
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeDim 16 Sep - 9:37

Lina ne releva pas sa phrase, réfléchissant silencieusement. Il n’avait pas tord, ils se battaient pour les prochaines générations, pour qu’elles aient un semblant de vie. Contrairement à lui, la jeune femme avait perdu sa foi envers les humains, surtout depuis qu’elle avait vu leur réaction face aux pouvoirs. Hier encore, elle s’était faite aggressée parce qu’elle avait un don, alors comment pouvait-elle croire que tout finirait par s’arranger ? Le problème était que beaucoup de personnes ont peur de l’inconnu, et de tout ce qu’ils ne maitrisent pas. Et au vue des derniers évènements, ils n’étaient pas au bout de leurs surprises, et de leurs découvertes. Alors s’ils réagissaient par la violence à la moindre petite chose, comment cela allait finir ?

Mais elle s’obligeait à continuer, car elle ne pouvait pas rester sans rien faire, à regarder les autres mourir ou souffir. Cela n’était pas dans son caractère, et cela ne le serait jamais, même avant la guerre elle trouvait toujours un moyen de rendre service et d’aider, alors maintenant, c’était même pas la peine d’en parler. Alors les mauvais jours, comme aujourd’hui, elle se contentait de se dire que ça irait mieux le lendemain, et luttait pour continer sa tâche.


« Si tu le dis. »

Elle finit par lui répondre cette simple phrase, préférant ne pas faire attention au sous entendu, mais cela ne lui empêchait pas de soulever d’autres questions. Avaient-ils seulement un avenir ensemble ? Elle n’avait pas la réponse, tout ce qu’elle savait était le fait que leur futur pourrait être interrompu à tout moment, et elle avait plus que du mal à supporter cette idée. Et une nouvelle fois, elle se demanda combien de temps elle pourrait continuer dans cette voie. On dit souvent que c’est dans les moments difficiles que l’on apprécie d’autant plus ceux qu’on aime, et c’était vrai. Ils étaient proches avant la guerre, mais maintenant qu’ils s’étaient retrouvés, ils l’étaient encore plus, si cela était possible.

Elle l’observa d’un œil distrait soigner sa blessure, mais ne brisa pas le silence, perdu dans ses pensées, mais elle ne put s’empêcher de grimacer en voyant la plaie. La jeune femme eut un léger signe de recul lorsqu’il posa son arme au sol, mais encore une fois, elle ne fit aucun commentaire. Elle n’était pas pour les armes, mais qui l’était en même temps, après cette guerre ? Et à le voir surveiller les allentours, elle était plus convaincue que jamais que de retomber dans une nouvelle guerre civile, les mènerait tous à la destruction définitive. Elle ne savait pas combien de temps ils pourraient continuer comme ça, mais une chose était sûr, ils ne parviendraient pas à se relever éternellement.

Le voyant fermer les yeux, tout en posant sa tête contre le mur, Lina hésita quelques secondes, puis se décida à aller s’asseoir près de lui. Toujours aussi silencieusement, et dans un geste naturel, elle se mit juste à côté, et pencha sa tête sur le côté, de façon à ce qu’elle soit reposée sur son épaule. Lina se surprenait elle-même de son audace, et même s’ils avaient déjà eu des gestes l’un pour l’autre, il était évident que celui là n’était pas classé dans les gestes amicaux. Le regard perdu dans le vide, elle se demanda combien de temps ils pourraient rester là, à s’accorder le luxe d’une pause, et d’un moment privé, si on pouvait dire, mais aussi combien de temps lui tolèrerait cette proximité, si peu familière pour eux.
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Nickolas
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeDim 16 Sep - 20:46

Au fond, ce n'était pas comme si il pouvait se permettre de perdre a foi, surtout maintenant, que le plus dur était à venir et à vivre. La chute du monde ne serait qu'une infime poussière dans le flot immodéré de difficultés et de souffrances qui s'en suivraient : les morts allaient se succèder par les séquelles et les maladies, les violences du désespoir, et le banal instinct de survie. Plus que jamais il devait être fort comme des milliers d'autres personnes le faisaient, celles encore consciente que le pire était loin d'être passé, tout était encore à faire. Le monde avait ces airs de fin que tant avait prévu, ce côté apocalyptique incontrôlable et pourtant annoncé prévisible ... Tout recelait mort et destruction, souffrance, péril, supplice. Qui tiendrait dans un tel monde sans la foi ? Nickolas - peut être pas mieux que quiconque - savait combien sa force pouvait être bénéfique aux autres, et qu'il ne pouvait se montrer égoïste, faible ou vulnérable. Et pourtant. Il était tenté, plus d'une fois, il aurait voulu baisser les armes, abandonner, se laisser mourir, en proie à toutes les souffrances qui le guettaient, prêt à passer de l'autre côté, que son cauchemar s'arrête enfin. Il lui arrivait souvent de se demander comment il en était arrivé là, et surtout pourquoi tenait-il toujours autant à rebâtir un monde. Sans doute était-il trop humain, trop humain pour laisser toutes ses vies à leur errance, et loin de prétendre pouvoir redresser le monde de sa seule main, et de sa seule volonté, il savait qu'il pouvait, et devait, y contribuer. Il s'était juré que tant qu'il vivrait et qu'il pourrait vivre, il se batterait pour les autres ... Dévouement et peut être inconscience, qu'importait, il en avait fait son seul but.
" Si tu le dis " ... C'était exactement le genre de petite phrase qui irritait Nickolas. Il en ressentait une indifférence, il n'aimait certes pas cela, mais il n'en souffla rien, comme toujours. Il y avait bien des choses qu'il était bon de savoir taire, et de ce côté là, Nickolas était très doué dans le mutisme, plus muet qu'une tombe quand il l'avait décidé. Une sorte de résignation qui rejoignait l'idée qu'il conservait bien pour lui la totalité des véritables sentiments qu'il avait pour Lina. Il semblait réellement camper sur cette position, prêt à laisser un amour certain, qui le rongeait, s'envoler avec lui, avec sa mort. Résolu ? Pas tout à fait, en réalité. Il gardait cette force, terrée au fin fond de son esprit, cette fameuse force qui lui permettrait sans doute un jour de dévoiler explicitement à Lina tous les sentiments qu'il avait pour elle, cette même force qui était contenue dans sa formidable raison et sa résignation. Parfois, il lui arrivait même de se dire que ce n'était tout simplement que de la pure et simple lâcheté, rien d'autre, qu'il n'était qu'un peureux, qu'il ne la méritait pas de surcroît. Ses doutes étaient d'une ampleur plus accrue de jour en jour, de seconde en seconde, qu'il passait si près d'elle, sans jamais parvenir à s'avouer.
Entre mort, amour, et doutes, Nickolas avait encore du mal à garder les idées claires et à rester concentré. Il ne lui fallait en aucun cas oublier qu'il se trouvait assis à même le sol, dans une rue peu sûre, le soleil quasiment couché dans sa totalité derrière l'horizon, Lina à quelques mètres de lui, et encore. Il avait tendances à divaguer, comme beaucoup, ayant besoin de poser ses réflexions à plat, comme ses doutes, ses souvenirs, son espoir et ses rêves. Savoir au moins un peu, où tout cela pourrait le conduire par la suite. L'avenir était plus sombre t mystérieux que jamais ...
Il sentit ensuite Lina s'approcher de lui, tout du moins, il le crut, qui d'autre ? Il en eut l'intime certitude quand il la sentit si prêt de lui. Son coeur s'accéléra gentiment, comme à chaque fois qu'existait cette proximité, bien plus accrue par le geste de la jeune femme. Anodin ... Il n'y croyait pas tellement, mieux, il espèrait que cela ne soit pas le cas, justement. C'était raisonnablement impossible. Il ne sut que dire ou faire sur l'instant, cependant, il ramassa son arme, déposée à son côté, et le glissa à sa place d'origine, rabattant sa veste au dessus. Il fallait avouer qu'il se sentait réellement stupide de garder le silence ainsi, quand seulement quelques mots suffiraient à le libérer. A quoi bon ? La raison semblait évidente ... Si cela continuait ainsi, ce n'était pas d'une blessure ou d'autre chose de ce genre qu'il mourrait, mais tout bonnement tuer par cet amour. Elle prenait tellement ses pensées, qu'il se savait en danger à chaque fois qu'il avait le "malheur" de penser à elle. Il rouvrit les yeux, fixa l'opposée, ayant tout de même un regard pour les alentours : ils ne pourraient pas rester ainsi indifinement, ou ils mourraient avant l'aube.
Cependant, encore une fois, sa raison fut submergée par quelque chose de bien plus fort, de plus profond et tout aussi intense. Il baissa les yeux vers elle, tout du moins, la partie de son corps qu'il pouvait voir sous cet angle, et souffla un moment. Il ne sut ce qui le poussa sur l'instant, pire, qu'importait, il ne fit qu'agir, admettant enfin qu'à trop penser ou en oublie l'essentiel. Il se redressa lentement, délicatement, voir furtivement, jusqu'à se retourner légèrement pour enfin faire face à Lina, d'autant qu'il y avait de ce fait une extrême proximité entre eux. Sa main vint effleurer la joue de la jeune femme, et sur le moment, son coeur faisait des embardées à n'en plus finir dans sa poitrine, semble-t-il décidé à le tuer dans l'instant. Il le reconnaissait, il avait peur, cependant, jamais plus il ne se verrait tel un lâche. Il s'approcha enfin d'elle, jusqu'à joindre ses lèvres aux siennes, d'où il déposa un léger baiser. Si sîmple que cela puisse sembler, il y avait une énorme valeur symbolique dans ce bref échange. Il se recula enfin légèrement, et contre toute attente, fit en sorte de croiser son regard, sans jamais baisser les yeux. Comme on dit " Fais le geste, et je ferai le reste " ...
" Je t'aime, Lina. "
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeDim 16 Sep - 22:08

Lina laissa le silence les envelopper, le savourant. C’était tellement rare, qu’elle s’était presque habitué aux bruits de ce qui était devenu la vie de tous les jours. Les cris, les pleurs, les signes de colère, et même les explosions, tout cela était devenu son quotidien. Et elle s’étonnait de retrouver un semblant de quiétude dans cette rue, au beau milieu d’un quartier dangereux. Mais comme on dit, toute chose à une fin, et c’est ce qui arriva pour cet instant de calme. Ou tout au moins, c’est ce qu’elle crut.

La jeune femme resta toujours autant silencieuse, observant Nickolas se retourner légèrement vers elle, augmentant ainsi leur proximité si c’était possible. Elle le regarda dans les yeux, cherchant une réponse quelconque à son agissant, et l’idée que quelque chose le dérangeait effleura même son esprit. Mais elle se ravisa, comme il approcha son visage du sien, et posa sa main sur la joue de la jeune femme. Bien sur, à cet instant précis, elle savait quel serait son prochain geste, mais pourtant, elle ne l’aida pas, le laissant aller au bout de son envie. Lina eut l’impression que son cœur cessait de battre en sentant son contact, lui donnant l’impression de revenir en arrière, à son premier baiser. Le leur fut simple et léger, mais pourtant, il n’en était pas moins important. Comme il se recula, elle plongea son regard dans le sien, et au moment où elle s’apprêtait à finalement briser le silence, il la dévança.

Lina fut prise au dépourvu, par ces trois petits mots, qui avaient cependant un impact considérable sur elle. Elle passa par plusieurs états, allant du choc à l’appaisement. Car c’est ce que provoqua ces simples mots chez elle. Elle se sentait enfin bien, enfin à sa place, comme il avait fait ce dont elle n’avait jamais eu le courage. Souriant doucement, elle lui donna une première réaction, tout en répétant ces simples mots.


« Je t’aime. »

Elle avait l’impression de se mettre à nue en disant cela, et pour elle, c’était le cas. Lina n’aimait pas montrer ses sentiments, pour la simple et bonne raison qu’elle n’aimait pas se sentir vulnérable. Elle était assez sensible, malgrè les apparences, et la moindre chose pouvait l’atteindre, sans qu’elle le montre pour autant. Mais lorsque les dégats étaient fait, il était bien souvent trop tard pour elle. Avec Nickolas, cela n’eut cependant pas le même effet. Oui, elle s’était mis dans une position vulnérable, mais pourtant, elle n’avait pas peur, comme si c’était naturel pour eux deux. Aussi naturel que le second baiser qu’elle donna, un peu plus long cette fois-ci.

Ce qui les entourait était complètement devenu secondaire, comme elle oublia même où ils étaient. Ce n’était pas la chose la plus intelligente à faire, car le calme ne dure jamais bien longtemps dans ce quartier.
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Nickolas
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MessageSujet: Re: On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\   On est jamais sûr de rien /!\Libre/!\ Icon_minitimeLun 17 Sep - 18:05

En premier lieu, Nickolas se sentait libérer d'un poids, qui entravait sa raison, la bonne continuité de ses pensées, et surtout une réactivité à toute épreuve. Il se sentait délester d'un poids conséquent, tel un lourd secret dissimulé aux yeux du monde comme la pire des révélations, et pourtant ... Il percevait ce soulagement qu'un simple baiser et quelques mots avaient insinué en lui, enfin, pour le défaire de tant de tourment. Une vague de satisfaction s'empara enfin de lui, prenant possession de tous ses sens et de toutes ses réflexions, rien n'avait plus d'importance à ses yeux que le fait qu'ils soient poser sur elle, justement. Ceci étant, ces émotions furent presque aussi vite remplacées par le doute. Un doute. Et s'il s'était avancé à une entreprise qui n'avait rien de réciproque ? Il reconnaissait qu'il avait toujours vu cela comme une évidence, comme un amour partagé, et dans l'ensemble, elle l'y avait invité. Pourtant, chacun garde sa part de doute, et ce fut elle qui s'empara de lui, une peur irraisonnée, une peur peut être justifiée ou alors totalement stupide, cependant, il appréhendait la réaction de la jeune femme. Si la réciproque n'était pas de mise, il venait de mettre leur amitié et complicité en périls, et ce serait pire que tout.
Pour autant qu'il s'en souvienne, ces quelques secondes furent les plus longues de sa vie, tant il conservait cette peur au fond de ses entrailles, qu'il était même certain que son regard saurait traduire. Ses yeux le trahissaient tellement, surtout devant elle, et cette fois-ci, il avait eu tort de douter tant d'une évidence. Le regard qu'elle lui portait voulait tout dire, si les mots n'étaient pas venus, Nickolas aurait tout de même compris. Elle n'eut qu'à lui faire écho, et il réussit enfin à exprimer son contentement dans un léger sourire, prenant position sur ses lèvres lentement, avant de recevoir ce merveilleux baiser. Bien plus long, plus délectable, plus appréciable, et pourtant encore si court : Nickolas se sentait libre de bien des craintes sur le moment, relâchant sa vigilance, mais il se le devait, au moins cette fois. Il prolongea cet échange, ce tendre baiser qu'il avait désiré tant de fois sans jamais oser l'avouer. Il ne se fit que plus présent auprès d'elle, réduisant l'espace installé entre eux, si tant qu'il puisse être réduit. Il l'aimait, il en était sûr depuis longtemps, et surtout plus que jamais. Rien que dans cette évolution dans leur relation, il prenait plus de responsabilités vis-à-vis d'elle, et tout autant de conscience, mais Dieu seul savait combien il le voulait, et s'en sentait capable.
Qui aurait cru que leur premier baiser se ferait dans cette rue si sombe, happée dans le chaos de New-York et aurait pourtant autant de charme et de plaisir aux yeux de Nickolas ? Il avait eu l'audace d'imaginer, rien qu'un instant, mais décidemment, il ne saurait jamais prévoir cet instant si précieux et tout autant éphémère, et c'était parfait, plus beau qu'il n'avait su le rêver, plus satisfaisant qu'il n'aurait pu le vouloir, plus symbolique qu'aucun mot ne saurait valloir. Le geste était bien souvent plus puissant que la parole, et en son sens, il en avait cette intime conviction.
Nickolas mit doucement un terme à ce merveilleux baiser, qui lui semblait providentielle, nécessaire, un nouveau souffle de vie, une nouvelle raison d'être et de demeurer. S'il avait perdu un semblant de foi, il en avait retrouvé l'intégralité, plus que de se battre pour les autres, vivre pour eux, il le devait et le voulait pour elle, plus que jamais. La volonté n'est pas si indépendante qu'il avait pu le croire, surtout lorsqu'elle lui était soufflé par autrui, et cela lui était plus que bénéfique. Dans son sourire, affirmé à présent, il vint de nouveau caresser délicatement sa joue, dans un regard tendre et amoureux, trop content de la savoir si près de lui, et surtout en ces circonstances.
" Il nous faut rentrer, dit-il doucement, il se fait tard. "
Trop conscient du danger, et de l'inquiètude supplémentaire qu'il lui porterait après tant de révélations, il reprit ses esprits, et préfèra se faire prévenant. L'obscurité s'était emparée des lieux et se faisait menaçante, comme à chaque nuit, cependant, il la savait accrue, trop à son goût, bien entendu. Il leurs fallait se mettre hors de dangers, tout du moins, autant qu'ils le pourraient, les rues n'étaient déjà pas sûres en plein jour, alors la nuit était le théâtre de toutes les hostilités, et mauvaises surprises.
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