Un appart' à son image

Teresa avait déménagé, tout en restant dans le même quartier, le quartier de Brookling, depuis que sa co-locatrice était partie. Cette dernièrei n'était restée que quelques semaines avant de repartir d'où elle était venue, c'est à dire d'Europe. La chercheuse avait toujours trouvé celle-ci, quelque peu étrange. Elle était silencieuse et qu'est ce qu'elle était maladroite. C'était assez impressionnant, le nombre de court-circuit qu'elle avait provoqué.
Teresa avait l'air d'une femme accomplie. Une femme indépendante, en bonne santé, qui avait du caractère et qui ne se laissait pas faire. Une femme qui savait ce qu'elle voulait et qui n'hésitait pas sur les moyens pour mettre en oeuvre ses projets. Et son projet est très clair : faire avancer ses recherches. La jeune femme travaillait de nombreuses heures à l'hôpital, pour y parvenir. On peut dire qu'elle est entêtée en faisant parfois plus de 60h par semaine.

Le soir, lorsque la jeune femme rentrait de l'hôpital, elle souffrait de sa solitude. Elle n'avait pas eu d'histoire amoureuse depuis son départ du Mexique ; et elle n'avait pas, non plus, beaucoup d'amis. Elle ne se sentait proche réellement de personne et à la longue, elle en souffrait. Ayant, un peu le blues, elle appela sa famille et ce fut sa mère qui décrocha le téléphone.
La chercheuse prit des nouvelles de sa famille qui vivait au Mexique et raconta ses journées à l'hôpital. Bien qu'elle ne se plaignait pas de sa solitude, sa mère ressentit que ça n'allait pas. Le sixième sens maternel pourrait-on dire. Elle conseilla à sa fille de s'occuper davantage d'elle. La mère de Teresa s'inquiétait pour celle-ci, car elle ressentait que ses recherches étaient devenues une vraie obsession et cette dernière, en voulant détruire ce qu'elle appelait les hybrides, elle se détruisait en même temps, elle-même.
Et madame Garcia avait vu juste. Elle était même en dessous de la vérité. En effet, parfois et de plus en plus souvent, sa fille se comportait de manière risquée, pour faire avancer ses recherches, comme la fois où elle avait été au parc, dans le but de repérer des mutants pour les enfermer ou les tuer. En effet, la jeune femme n'hésitait plus à être au premier plan, pour combattre ce qu'elle considère comme des erreurs de la nature : les mutants.

La chercheuse emménagea dans un petit appartement d'une pièce, situé au rez-de-chaussez. Celle-ci était spacieuse. Teresa en fit à la fois sa chambre et un séjour. Elle mit un clic-clac, qui servait aussi de lit, une bibliothèque, une table basse et un meuble équipé d'un ordinateur avec une imprimante multifonction.
En face se trouvait la cuisine. Elle était équipée d'un réfrigérateur, d'une taille de cuisson, d'un four faisant aussi office de micro-onde, et d'un agréable plan de travail. La jeune femme avait également acheté une petite table carrée qui avait des allonges. Il y avait, dans les deux pièces de l'appartement (la chambre et la cuisine), un placard.
Au fond du couloir, se trouvait la salle de bain, qui était plutôt petite mais très agréable. Elle était équipée d'une douche et d'un lavabo. Teresa y mit également une armoire. Les toilettes étaient situées dans une toute petite pièce juste à coté de la salle de bain.
Mais ce qui fit prendre la décision à la chercheuse de choisir cet appart' et pas un autre, c'était le fait qu'à l'intérieur de celui-ci, il y avait une espèce de petite "cave", située sous le couloir d'entrée. On y accédait à travers une petite trappe. On y descendait grace à une échelle pliante. Teresa y mis une table et deux chaises, une grande armoire qui se fermait à clé. et elle y rangea aussi un lit de camp.

Après avoir garé sa voiture, Teresa accompagné de son invité entrèrent dans l'immeuble où habitait la jeune femme. Elle ouvrit la porte de son appartement et se dirigea vers la cuisine. Le jeune homme la suivit et s'assied comme l'y invita la chercheuse.
La jeune femme ne fit pas visiter l'appartement à ce dernier. Ce n'était pas dans son habitude, et en plus comme elle n'avait pas fait le ménage, ni le rangement. Certaines pièces étaient donc quelque peu désordonnées.

Ce n'était pas dû au hasard, si Teresa avait invité le jeune homme chez elle. Elle voulait l'y enfermé dans l'espace de "cave" qu'elle avait sous son couloir d'entrée afin que celui-ci ne nuise plus à la société. L'entrée de cette fameuse "cave" était cachée par un tapis, afin de passer inaperçue.
La stratégie de la jeune femme était de servir à boire à son invité et de mettre discrètement dans la boisson, un cachet puissant, faisant dormir presque instantanément.

C'est alors qu'elle lui demanda ce qu'il désirait boire.

- Qu'est ce que je vous sers à boire ?

- Qu'est ce que je vous sers à boire ?

# De l'eau, s'il vous plait. #

( Désolée pour ce carnage de mot >_< J'tâcherais de faire mieux au prochain )

Teresa demanda ce que le jeune homme désirait boire. Celui-ci lui répondit de l'eau.
De l'eau, une boisson transparente. Il faut qu'il boive autre chose, il est impossible de mélanger quoique ce soit avec de l'eau sans troubler cette dernière.

Vous voulez un café avec votre verre d'eau ?

demanda la jeune femme, espérant que son interlocuteur serait un jeune homme timide, qui n'osait lui demander quoique ce soit en arrivant, mais qui lui réponde par l'affirmatif.

Pour la chercheuse, il était impensable que le jeune homme ressorte de son appartement. Elle devait protéger la société d'un individu tel que lui, ayant un pouvoir si puissant, qu'il pouvait faire des ravages.
Mais la jeune femme était consciente qu'à l'hôpital où elle travaillait, elle ne pourrait pas enfermer ce dernier facilement. Que pouvait-elle prétendre qui justifierait son internement ?

La jeune femme s'en voulait, à cet instant précis, de ne pas encore avoir découvert, un médicament pouvant détruire le pouvoir ou en attendant empêcher l'utilisation de ce dernier, avant que le pouvoir soit détruit définitivement. Elle se sentait impuissante, ce qui la faisait rager.

L'attitude du jeune homme interrogea quelque peu la chercheuse. Il était assis immobile sur le chaise, regardant la table. Il était pensif. A quoi pensait-il ? Avait-il des doutes ? Et en le regardant davantage, la jeune femme vit qu'il était si jeune. C'était presque un grand enfant. Elle voulait enfermée un enfant car cet enfant pouvait être dangereux pour la société. A ce moment là, elle eut un doute. Est-ce un jeune homme majeur où un gamin ?

Dis-moi tu m'as dit que tu étais interessé par mes recherches et tu y participerait bien. Mais le peux-tu, es-tu majeur ?