In The End
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Quand le monde n’est plus que désolation, il faut payer le prix cher pour survivre.
 
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 Assit à ne rien faire... [libre]

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Ted Stevens

Ted Stevens


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MessageSujet: Assit à ne rien faire... [libre]   Assit à ne rien faire... [libre] Icon_minitimeDim 3 Fév - 0:15

On s'ennuie, s'emmerde, on glande, on sait pas quoi faire, on traine dans les couloirs de la faculté encore à moitié détruite, on marche, marche, marche... l'esprit vide, ou alors les pensées arrivent comme des vagues, limites ça vous donne envie de gerber tellement vous réfléchissez à votre vie, à vos attentes, à votre "capacité" et donc à votre "originalité" et le manque de compréhension des autres "normaux" et particulièrement de sa soeur, (ce qui le rendait complètement fou). A vrai dire réfléchir de la sorte n'était pas du tout le genre de Ted Stevens. Pas du tout, il était plutôt de celui ou on ne pas se prendre la tête comme ça pour des conneries pareilles. Le garçon se retrouna sur son lit et plongea son visage dans son oreiller avec un gros soupire las. Il ne savait pas quoi faire, et n'avait envie de rien et surtout pas de sortir pour faire face à l'horreur de ce monde à moitié détruit.

Manhattan. Ca ne faisait pas longtemps qu'il était arrivé et à vrai dire il ne savait pas si il allait finir par se sentir à l'aise... Au moins, être ici lui permettait de trainer avec des gens dans on genre. Par "dans son genre", il entendait bien sur le fait qu'ils avaient aussi des pouvoirs et qui partageait son envie de reconstruire le pays de manière radicale. Et puis au moins, il trouvait des clopes assez facilement... Le jeune homme se tourna à nouveau et fixa le plafond de sa chambre. Magnifique: blanc, blanc, et blanc ah et avec quelques fissures... Bordel ! Il se leva subitement, attrapa sa veste en cuir et passa la porte de sa chambre. Il fallait qu'il face un tour, qu'il fume une clope et qu'il passe l'ennuie qui lui tenaillait la tête et le ventre. Il marcha donc pendant plus d'un quart d'heure dans les couloirs totalement déserts, pas étonnant la plupart des étudiants étaient... Et bien soit mort, soit avaient tout simplement quitté la ville. Il finit par sortir, et se retrouver à l'air libre. D'un geste net et précis comme d'hab', il tira son paquet de clopes quasi vide (même pas deux en réserves), en sortie une l'alluma et souffla une bouffée. Ca faisait franchement du bien...

Il faisait presque nuit, et de nombreux nuages annonçant une averse proche se baladaient dans le ciel. Le garçon regarda sa montre: 22h49. Que faire maintenant? En réalité il n'avait pas envie de voir du monde, c'était trop prise de tête et puis se balader en centre ville était inutile et complètement taré, parce qu'à part s'énerver, il ne ferait pas grand chose. Bon... Tant pis, il allait simplement faire un tour sans but. Il tira à nouveau une latte et commença donc à marcher. Lentement. Et puis de plus en plus rapidement. Il avait besoin de fuir. Quoi, il n'en savait franchement rien. Enfin plutôt si, il voulait fuir se monde de fou, les ruines, les bombes, les morts, sa soeur qui le méprisait... En réalité dès son plus jeune âge il avait passé son temps à fuir. Ses parents et leur éducation trop chrétienne et coincée à son gout, les cours, la police et son mal être... Au bout d'un certain moment, le jeune homme arriva vers Central Park. Un des coins les plus célèbres de New York n'est ce pas? Si vous voyez dans quel état c'était maintenant... Ca ne ressemblait plus au grand coin de verdure qu'il avait visité gamin. Cet endroit lui serrait le coeur à chaque fois qu'il y faisait un tour maintenant.

Il tira une latte de sa cigarette. Fumer était une habitude qu'il avait prise deux ans auparavant, lorsqu'il trainait encore dans les rues avec n'importe qui. Non pas qu'il aimait ça, après tout ça coute bonbon (encore plus maintenant)et en plus de ça on risque très rapidement de puer la fumée froide: tout simplement immonde. Mais il n'avait jamais essayé d'arrêter. Jamais vraiment pensé quoi. Bref. Le garçon ne regarda même pas autour de lui, sachant qu'il y avait plusieurs personnes qui trainaient dans le coin et qui n'étaient pas des gens "fréquentables et qu'il n'avait aucune envie de les voir. Il se dirigea donc vers un banc libre, un des rares encore debout, et regarda les gens passer. La plupart avait l'air hagard, triste, perdu... Pas étonnant. Pour sa part il avait réussit à s'en tirer à peu près en rejoignant ceux qu'on appelait les: "God is Not on Our Side", au moins il avait un but et pouvait toujours réussir à mettre en application ses idées pour l'humanité.
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Lys O'Ryan

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MessageSujet: Re: Assit à ne rien faire... [libre]   Assit à ne rien faire... [libre] Icon_minitimeDim 3 Fév - 0:53

Elle crut qu’ils allaient s’étrangler quand elle leur révéla le nom de son compagnon, car ce fut-elle qui l’avait choisi. Compagnon à poil long qui allait désormais la guider n’importe où n’importe quand. Oui, oui, cela faisait presque un an qu’ils l’avaient attendu, ce chien, elle avait tenu ce qu’on ne lui donne pas n’importe quoi. Elle avait tenu à ce qu’on l’élève exprès pour elle. Elle l’avait d’ailleurs visité plusieurs fois pour qu’il s’habitude à son odeur, à ses manières… à elle tout simplement. Ses parents avaient dut y mettre le prix, mais ils avaient estimé qu’elle le méritait bien, et qu’il s’agissait d’une maigre compensation en échange de tout ce qu’elle avait subit. Plus de vision, mais surtout plus de frère. Gaël était parti et personne ne s’y faisait. Jamais ils ne s’y feraient. Trop douloureux pour eux, infernal pour elle. Elle avait perdu celui qui la guidait, elle venait à présent de retrouver quelqu’un d’autre. Ce soir là était la première fois qu’ils allaient faire une ballade tous les deux. Le grand soir donc. Un peu anxieuse, elle s’était laissée bercer par le son de sa chaîne hi-fi. Une musique douce mais si triste. Une chanson française d’un groupe quasi inconnu. Une musique mélancolique. Elle lui remémorait les souvenirs qu’elle avait passés avec lui. Puis, sentant les larmes monter, elle s’était enfin décidée à sauter le pas. Elle appela le golden retriever tranquillement allongé sur son tapis, lui mis sa laisse tout en comptant bien avec sa main le nombre de trous. Ne pas l’accrocher n’importe comment. Il serait bien stupide de le perdre, d’autant plus qu’elle ne le considérait pas comme un simple chien.
Il était désormais le nouvel être qui la guiderait et qui la protégerait des autres. Il était aussi celui qui la consolerait. Il était déjà venu poser sa truffe humide sur ses genoux quand des larmes chaudes s’était mises à perler sur ses joues.

Elle ne prit pas la peine de se couvrir, le temps semblait lourd. Grave erreur de sa part. Elle aurait dut se rendre compte que telle chaleur laissait supposer l’arrivée d’un orage. Il lui faudrait purement trouver un abri par la suite, chose plutôt ardue pour elle, mais pour le moment le problème ne se posait pas. Central Park. C’est là où elle désirait se rendre. Elle savait par où passer, et son chien aussi par la même occasion. Elle savait qu’il avait été détruit, mais elle avait eu la chance de ne garder que l’image verdoyante des jours heureux où elle s’y était rendue pour s’y amuser avec Gaël. Un des seuls points positifs de son handicap était bien évidemment le fait qu’elle ne pouvait assister vraiment à toutes ces horreurs? Mais était-ce pour autant si rassurant? Car si ses yeux ne pouvaient voir, son imagination, elle, fonctionnait à merveille, et il se pouvait alors qu’elle se fasse pire illusions que la réalité. Bien qu’il ne le serait jamais autant qu’avant, elle comprit rapidement que la parc était tout de même bien bondé. Les gens étaient probablement d’humeur à sortir, et même s’ils ne l’étaient pas, ils devaient très certainement se dire que de toutes manières, ils ne pourraient vivre reclus toute leur vie. Il fallait profite de l’instant présent, avant qu’autre chose ne vienne perturber le semblant de calme et de prospérité qui s’était installé depuis quelques temps maintenant. Elle écouta les gens parler autour d’elle, sans véritablement retenir leurs paroles. Seul le fond de leur voix l’intéressait. Angoissés, inquiets pour certains, ils parlaient d’une prochaine attaque. Ils avaient peurs. D’autres projetaient des choses pour l’avenir, ils y croyaient, ils savaient que tout s’arrangerait un jour ou l’autre.
Plus calme et plus secrets, certains se murmuraient très certainement des mots d’amour ou quelque chose de ce goût là. Bien que la nuit était déjà tombée, elle remarqua que des enfants étaient présents. Peut-être les parents étaient plus laxistes depuis tous les drames passés.
Elle se posa sur un banc, et pensant qu’il n’y avait personne, se permit de parler à son chien.

-Merci Gaël, je savais que je pouvais compter sur toi. Je sais que c’est toi, j’en suis certaine. Je me rappelle, c’est toi qui est venu vers moi le premier jour où je suis arrivée. Je suis sûre que c’est toi. On m’a permis de te trouver un nom, on m’a permis de te choisir, mais au final c’est toi qui m’a choisie. J’ai toujours le collier que tu m’as donné. J’en prends très soin. Et puis…

Elle allait continuer dans son petit délire qui aurait put paraître malsain aux yeux de certains s’ils avaient connus son histoire, mais une odeur désagréable l’avait stoppée net. Il y avait quelqu’un juste sur sa gauche. Une odeur de cigarette. Il avait certainement dut la prendre pour une folle. Elle porta la main sur la croix que son frère lui avait laissé, et la fit tourner entre ses doigts, signe de sa gêne. La personne allait très certainement la prendre pour une aliénée. Oh, et puis, après tout, elle était déjà aveugle, lui coller un handicap de plus ne lui ferait rien. Et puis, elle avait son chien, désormais, et s’il sentait qu’elle était attaquée d’une quelconque manière, il réagirait. Non, maintenant, elle était intouchable. Enfin, elle le pensait. Elle hésita à faire un commentaire à la personne, ferma la bouche pendant quelques secondes, puis se décida à lui parler.

-Vous avez l’air stressé.
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Ted Stevens

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MessageSujet: Re: Assit à ne rien faire... [libre]   Assit à ne rien faire... [libre] Icon_minitimeDim 3 Fév - 16:51

Mouais. Faire une balade n'était pas forcément la meilleure idée qu'il ai peut avoir surtout dans l'état mental dans lequel il était ses derniers temps... Légèrement déprimé dirons nous. Et assit sur son banc, à regarder autour de lui les destructions, les gens passer... enfonçait un peu plus le couteau dans la plaie. Vraiment, le rejet de sa soeur l'avait plus que secoué car jusque là, Kate avait été la seule à le suivre même lorsqu'il était au fond du trou et qu'il continuait d'y creuser avec rage. Elle lui prêtait de l'argent, tentait tant bien que mal de l'empêcher de foncer trop dans le mur et de le ramener chez eux, mais rien n'y faisait, Ted était un horrible petit bonhomme depuis sa plus tendre enfance, et ce n'était pas près d'arrêter. Mais ce soutient était une sorte de petite lueur dans la perspective sans avenir certain de sa pauvre vie minable, il aurait cru que son "changement" ne l'aurait pas dérangé ou du moins qu'elle n'aurait pas réagit si violemment.

Tout à coup, alors qu'il commençait à s'affaler de plus en plus sur son morceau de bois qui lui servait de banc, le bruit d'un chien le fit sortir de ses pensées. En effet, une jeune femme venait tout juste de débarquer d'il ne savait pas trop où (enfin du parc, de la ville quoi, il le savait très bien) et avait l'air de vouloir s'assoir à côtés de lui. Bizarrement elle n'excusa même pas de s'installer comme ça, bon d'accord les bancs appartenaient à tout le monde, mais tout de même il y a un minimum de politesse... Bref, il se décala un peu afin d'être plus à l'aise et regarda fixement devant lui, comme quelques minutes auparavant, sans lui accorder plus d'attention que ça. Sa cigarette était presque terminée. A croire que le peu de plaisir que l'on pouvait avoir dans ce foutu monde était fait pour partir en fumée rapidement. Mais avant qu'il ne puisse continuer le cours de sa pensée "philosophique", aussi soudainement qu'elle était venue, la fille au chien se mit à parler... seule. Enfin pas tout à fait, c'était plutôt à son cabot qu'elle s'adressait. Apparemment il
avait une relation plutôt fusionelle... et Ted faillit éclater de rire à l'écoute de son petit monologue. Certes il savait très bien que les bombardements en avaient tromatisés plus d'un, mais la s'en était presque ridicule ! Le jeune homme la regarda fixement, la détaillant pour savoir à quel genre de personne bizarre il allait encore avoir à faire.

Cette fille n'avait vraiment pas l'air méchante comme ça: mince, l'allure fragile, la laisse dans sa main droite, le gros chien à ses pieds. En réfléchissant bien, une fille comme ça ne devrait pas se trimballer comme ça toute seule. Par les temps qui couraient, il n'était pas forcément prudent de se balader comme ça sans quelqu'un d'autre de confiance à ses côtés. Bref. Un court moment après elle se tourna légèrement en sa direction et s'adressa directement à lui.


-Vous avez l’air stressé.

Wahou !! Cette inconnue qu'il qualifierait de plutôt enfantine, avait le regard étrangement... euuuh, comment dire? Vide? Elle le regardait, mais en réalité pas vraiment. En tout cas c'était l'impression qu'elle donnait. Les sourcils du jeune homme se froncèrent légèrement, ce pouvait-il qu'elle puisse être...? Non. Enfin si, mais ce n'était pas ses oignons. Ca expliquait son attitude qu'il aurait très rapidement qualifiée de dédaigneuse quant à sa présence.

- Qui ne l'est pas par les temps qui courent...?

La dernière bouffée de cigarette qui passa dans sa gorge annonçait "le début de la fin" du peu de bonne humeur qui lui restait. Dans un soupire il balança le mégot par terre et l'écrasa du bout de sa chaussure puis reposa son attention sur la jeune fille et désigna d'un coup de menton inutile si elle s'avérait aveugle en direction du chien qu'elle tenait en laisse.

- Joli toutou. D'après ce que vous avez laisser échapper ça ne fait pas longtemps que vous l'avez... Il a l'air d'un tempérament plutôt tranquille, non?
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Lys O'Ryan

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MessageSujet: Re: Assit à ne rien faire... [libre]   Assit à ne rien faire... [libre] Icon_minitimeMar 12 Fév - 12:01

[Vraiment désolée pour le temps de réponse. Je suis pas mal occupée en ce moment. :/ Mes mille et une excuses. Embarassed ]

Sa question avait été complètement stupide, elle s’en rendait compte à présent. La réponse de l’homme le prouvait bien. Il avait l’air plutôt jeune. Quel âge pouvait-il bien avoir? Une vingtaine d’années très certainement. Bon ou mauvais point? D’un certain côté elle était soulagée de rencontrer quelqu’un se situant à peu près dans sa tranche d’âge. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de se méfier. Être prudent avec tout le monde, c’est-ce que ses parents lui avaient répété ces derniers temps. Se méfier de tout inconnu. Non, plus personne n’était en sécurité nul part. Un léger frisson parcouru le corps de la jeune femme. Officiellement premier signe que le temps se gâtait, officieusement conséquence du fait qu’elle se trouvait à côté d’un inconnu et qu’elle le considérait donc comme potentiellement dangereux. Enfin, pour le moment il n’avait pas l’air de vouloir s’en prendre à qui que ce soit, et puis attaquer quelqu’un dans un parc serait d’une stupidité… Il y avait tant de monde.
*Plus qu’à espérer que ce gars n’est pas venu pour attenter à la vie de TOUT le monde… Arrête ma pauvre fille, t’es parano. Arrête de penser, tu es pathétique. Une vraie poule mouillée.*

-Oui, ma question était stupide, c’est vrai. Faites comme si je ne l’avais jamais posée.

Elle jouait avec ses doigts, comme une gamine mal à l’aise, le regard toujours devant elle. Le regard dans le vide. Elle aimait s’imaginer à quoi ressemblaient les personnes qu’elle rencontrait. Elle aimait leur créer un visage. Mais pour cela il lui fallait cerner le personnage, son caractère. Pour cela elle devait aussi avoir entendu la dite personne ouvrir la bouche plus d’une fois. Non, c’était vrai, il était possible de se faire une idée d’un physique grâce à la voix de quelqu’un. Rien de très précis bien sûr, mais déjà une approche approximative. Elle avait déjà peint quelques maigres caractéristiques. Homme. Jeune. Point barre, rien d’autre. Que dalle. Ce passe temps l’aidait à surmonter le fait qu’elle ne puisse plus voir. Il lui permettait surtout de croire qu’elle vivait encore dans un monde ou formes couleurs et mouvements lui paraissaient. Envie de fuir une réalité? Possible. Certainement envie de la rendre moins douloureuse, ou encore de faire en sorte de ne pas oublier ce que pouvait être ceci et cela. Il lui arrivait souvent de s’imaginer les choses. Banc. Elle était assise sur un banc. Alors il lui fallait reproduire l’image de ce banc dans sa tête. Cela pouvait paraître stupide, mais il en résultait d’une de ses plus grandes craintes, la solitude à part. Oublier. Oublier que chaque fleur, chaque personne, chaque être vivant était unique et qu’il y avait donc plus de mille et une possibilités pour le créer. Oublier qu’un simple objet pouvait être ainsi et pas autrement.
Oui, stupide, c’était stupide, comment aurait-elle put oublier? Difficile à dire. Impossible même. Et son plus grand doute était d’oublier un jour le visage de son frère. Alors chaque soir avant de se coucher, elle se le remémorait. Elle se rappelait ces prunelles chaleureuses et pétillantes. Elle se remémorait ce sourire bienveillant. C’était douloureux, de se souvenir, et pourtant elle le faisait. Elle ne voulait jamais, oh grand jamais oublier ne serait-ce qu’une unique petite chose de lui.
Et maintenant elle avait le chien. Le toutou? Oui le toutou. Voilà que la personne à ses côtés y faisait désormais allusion. Quand passerait-il à la question suivante, celle qu’elle redoutait? Celle qui la ferait passer pour une folle?

*Pourquoi parliez-vous seule avec… votre chien? Répond, et ne pense pas à ce qui ne s’est pas produit!*

-Non en effet. C’est un cadeau qui m’est parvenu ce matin. Et… il est adorable. Enfin il vaut mieux vous savez… il a été élevé ainsi. C’est un chien d’aveugle.

Ça y était, elle l’avait dit. Mais ne l’avait-il pas remarqué, qu’elle ne le regardait pas vraiment quand il lui parlait, et vice versa? N’avait-il pas trouvé cela étrange? Si les rôles avaient été inversés, Lys se serait posé plusieurs questions. Tout d’abord s’il connaissait la politesse, et elle se serait très certainement aperçue ensuite que quelque chose clochait. Enfin, peu importait, elle avait soulevé son malaise, et pour une des premières fois elle n’avait pas hésité à prononcer et à montrer clairement son handicap. Besoin de faire savoir? De se confier peut-être… A voir, très certainement.

-Les chiens. Beaucoup de personnes leur parlent. C’est réconfortant. Surtout quand les temps sont durs. Vous possédez des animaux? Vous êtes… seul? Ou vous avez de la famille avec vous?

Petite précision qu’elle avait tout de même tenu à placer. Ainsi il ne pourrait la prendre pour une aliénée.

*Bien joué, Lys, pour une fois.*

Un cruel manque de confiance en elle ressortait de par cette conversation, c’était certain. Et elle savait qu’elle avait trop parlé, qu’elle n’aurait jamais dû prononcer ces mots sur la famille et tout cet autre blabla inutile et forcément personnel. Mais elle voulait savoir. Savoir si elle était seule à souffrir de solitude. Ou si c’était un sentiment que beaucoup de personnes éprouvaient en ce moment. Bien entendu, celles qui avaient tout perdu étaient exclues de la liste. Mais à elle, il lui restait ses parents, et pourtant, elle avait l’impression qu’ils étaient invisibles, parfois effacés. Un long soupir s’échappa de la bouche de la jeune fille, signe de son mal être général.
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