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Quand le monde n’est plus que désolation, il faut payer le prix cher pour survivre.
 
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Marilyn
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MessageSujet: Loading... Game Over [Libre]   Loading... Game Over [Libre] Icon_minitimeSam 8 Sep - 22:40

La fumée s'élevait tout autour du J.F Kennedy International Airport. Aussi épaisse que de la glue, l'odeur aussi putride que des milliers de cadavres. Aucun sons ne filtraient aux alentours, et c'était mieux ainsi. Récemment, les cris avaient raisonnés sans fin dans les environs. Les plus sages avaient décidés de se taire. Les stupides avaient dût obéir à la violence qui règnait. En ces heures sombres, seule comptait la loi du plus fort, la loi qu'on associait autrefois à la jungle. Il n'était plus possible de croiser quelqu'un sans avoir une arrière pensée en lui parlant. Il n'était d'ailleurs plus possible de croiser quelqu'un sans en finir à un moment ou à un autre aux mains. Il n'y avait plus d'enfants dans les rues, juste des délinquants de seconde zone. Et puis, il y avait Eux. Eux, ceux qui avaient décidé d'aider la ville à renaître de ses cendres en détruisant le gouvernement qui l'avait conduite à sa perte. Eux, ceux qui faisaient le bien en dépit de ce que tout le monde disait. Eux, ceux dont l'ombre envahissait peu à peu les rues de New York, faisant taire ceux qui n'auraient plus jamais droit à la parole. Et là, au milieu de ce silence forcé, dans cette lueur opaque aux ombres omniprésentes, apparut l'ombre d'un corps de femme;

Oh, elle n'était ni grande ni spécialement large, on la remarquait même à peine dans cette rue triste aux couleurs délavées. Si sa chevelure pareille à l'écorce d'un arbre ancien flottait derrière son dos, elle ne semblait faite que dans le but de faire passer la jeune femme pour un fantôme moqueur de la guerre. Si sa tenue de brun et de kaki mêlée collait à son corps fin comme une liane, elle ne semblait faite que pour paraître inexistante et effacée, pareille à des lambeaux de souvenirs. Et enfin, si il suffisait de tendre l'oreille pour perçevoir les bruits légers de ses pas, n'importe qui aurait pût croire qu'elle flottait dans la brume. Marylin Wentz semblait nager dans la misère douloureuse de la ville, son regard sûr mais ses muscles tendus par la méfiance, l'air royale comme quelqu'un marchant en son propre territoire. Bien sûr qu'elle se méfiait, bien sûr qu'elle jettait de bref regards tendus autour de sa petite personne frêle, mais elle avait bien d'autres choses en tête que la simple idée de se faire attaquer. Au pire la personne mourrait-elle en la touchant, ce serait son unique faute. Un éclair de tristesse traversa le regard chocolaté de la jeune chinoise tandis que son velours venait frôler les bords du grand batiment qu'elle était venue voir. Juste le voir, et non pas rentrer, juste rester devant et ne plus bouger. Elle s'arrêta, s'appuyant sur une jambe - la droite - longue et galbée à souhait, posant une main qui aurait put paraître provocatrice dans une autre situation sur sa hanche relevée. Elle ressemblait à n'importe quelle personne venant d'entrer dans l'âge adulte en temps de guerre. Elle semblait aussi désespérée que ceux qu'elle avait forcé à obéir.

Elle semblait humaine.

Tellement de personnes avaient prédit la fin du monde. Tant de personnes qui avaient soit trop bu, soit trop fumé, avaient essayé. Un froncement imperceptible vint soulever un sourcil de Miss Wentz tandis qu'elle regardait le batiment d'un regard éteint. Aujourd'hui, pouvait-elle dire sans douter qu'ils avaient exagérés sur les plaisirs de la vie ? Elle qui pouvait tuer d'un contact, pouvait-elle réellement juger ces idées qui avaient parcourus les siècles ? Sa main hâlée glissa légèrement contre sa hanche, se griffant contre le textile de son jean, alors qu'elle-même vascillait sur place. L'odeur de la mort envahissait ses narrines, envahissait son esprit avec un regret et une douleur qu'elle ne montrait à personne. Quelqu'un avait-il prédit qu'une petite fille douce de bonne famille finirait meurtrière ? Qui aurait put imaginer même que le sadisme et la méchanceté viendraient envahir son âme pure ? Mary n'était plus qu'un amas de chairs emplies de questionnements sans réponses, une envellope vide qui suivait sans plus poser de question. Si le monde pouvait se relever de cette façon, alors elle resterait et y croirait jusqu'à la fin. Elle en mourrait sûrement, ce n'était pas elle qui dirait le contraire, mais elle était bien plus fragile et bien plus faible que ce qu'elle en avait l'air en répliquant à tout le monde.

Si fière, tout simplement, alors qu'en cet instant une unique larme roulait avec une lenteur douloureuse sur sa joue lisse. Et les cadavres, qui les avait déplacés ? Les avait-on enterrés ou bien pourrissaient-ils aujourd'hui dans un des charniers qui entouraient la ville ?
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Julian H
Invité




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MessageSujet: Re: Loading... Game Over [Libre]   Loading... Game Over [Libre] Icon_minitimeDim 9 Sep - 12:56

A tous les coups avec cette fumée, on va chopper un cancer ! Cela ne me gène pas, après tout dès que je trouve une cigarette, je le fume. Et à mon humble avis, il faut arrêter de diaboliser le tabac, ce n’est peut être pas bon pour la santé mais est-ce vraiment mauvais ? Je pense que non. C’est l’excès qui est mauvais. Fumer trois cigarettes par jour pendant 15 ans, ne tuera personne. Fumer trois cartouches par semaine pendant 10 ans, serait peut-être, voir certainement nocif pour la santé. Nonobstant, ce n’est pas le tabac qui causera a fin de l’Humanité. Ce n’est pas le tabac qui déclencha la guerre. Si pour les autres, c’est un plaisir de fumer, qu’ils profitent !
Je ne savais pas pourquoi, j’étais ici…qu’est-ce que je faisais à coté de ce qu’il reste de l’aéroport ? je m’étais installé dans un coin, sale, très sale, à l’abri grâce à de vieux cartons, des cartons miteux, aussi miteux que moi j’étais navrant, aussi navrant que l’Humanité était pitoyable. Ce n’était pas vraiment un quartier fréquentable, il faut avouer que plus aucun quartier n’était fréquentable, que la ville n’était pas fréquentable, qu’aucune vile n’était fréquentable. Seuls les districts réservés aux gens aisés ou autre nouveaux riches ayant profités de la guerre de bâtir leur Empire, étaient sécurisés ; normal les forces de l’ordres sont toujours fidèles aux même personnes. Les coupables de ce nouveau monde, cette ère nouvelle.

Je devais commencer à trouver le temps, long, ennuyeux, tout sauf languissant. Je décidais de me mettre debout. Du haut de mes 1m84cm, j’observais les alentours, il n’y avait rien d’intéressant, rien tout simplement . Quand soudain, je commençais à entendre des bruits étranges, des bruits inquiétants à résonance métallique. Je scrutais les environs, j’examinais d’où pouvait provenir ce vacarme. Un rire à faire froid dans le dos, un rire terrifiant, un rire angoissant et affolant se fit entendre. Personne à l’horizon. Le rire tonitruant reprit de plus bel. Toujours personne. Le rire sadique retentit une nouvelle fois. Je ne tenais plus, j’étais agacé.


" Il y a quelqu’un ? " Ai-je dis avec une pointe de gravité dans ma voix, tout en continuant d’inspecter les lieux.

" Quelqu’un ? " une voix s’exprima avec une tonalité tout aussi effrayante que le rire.

" Qui a dit ça ? " Vous imaginez bien que je m'hâtai de répondre.

" Ne fais pas l’innocent, c’est moi ! Tu le sais depuis toujours. " J’étais perdu, je ne comprenais rien, je ne saisissais rien à la situation. Qui était-ce ?

" Mais où êtes-vous ? " Je ne voyais rien.

" Suis le filet de sueur qui coule le long de ton dos… " Ma première réaction fut de me retourner cependant, cela ne m’aida pas, il n’y avait toujours personne. Etais-je en train de devenir fou ? Suis-je fou ?

" Je suis là ! " Ajouta la voix.

" Je ne comprends rien " J’étais honnête, c’était la vérité. Je m’avançais toujours dans l’espoir et dans l’inquiétude de découvrir mon interlocuteur. En marchant, au sol, j’aperçus un morceau d’un miroir brisé. Quand était-il arrivé là ? Aucune idée de la réponse. Je le ramassai et me regardai. Ce fut le choc, dedans c’était bien moi bien que ce n’était pas moi. C’était mon visage, ma bouche, mes yeux, mon nez, mes oreilles, mes cheveux. Tout ceci était différent pourtant. Une grimace aussi monstrueuse que la voix possédait mon visage. J’étais hypnotisé par mon regard. Mes lèvres qui n’étaient plus miennes bougèrent et le voix réapparut.

" Penses-tu vraiment que tout cela est une coïncidence ? Ne vois-tu pas tout ce que je fais pour toi ? Rien que pour toi, Julian ! "

"Que voulez-vous ? " Je ne savais plus que penser.

" Dire tout ce que tu refuses de dire, faire tout ce que tu es incapable de faire. Pour rétablir l’ordre. Pour purifier l’Humanité. Tel est notre destin. "

" Vous êtes un meurtrier ! "

" Nous sommes des meurtriers ! Ahahahahahahaaaaaaa ! "

Je ne sus que bien plus tard que celui qui me parlait n’était pas Moi mais était en moi, il faisait parti de moi dans un sens. Pour tout dire, je ne suis pas moi non plus. Lui et moi, nous sommes Moi. Il se nomme Enoch. Je sais maintenant après de longues heures de conversation qu’il a raison…enfin je crois.
Quelqu’un approcha…cette fois se sont des bruits de pas bien réels.


[Sorry mais je suis pas inspiré...ca viendra après, le temps de vraiment commencer le sujet]
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Marilyn
Invité




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MessageSujet: Re: Loading... Game Over [Libre]   Loading... Game Over [Libre] Icon_minitimeDim 9 Sep - 13:41

Son coeur battait lentement, seul son convainquant parvenant à ses oreilles. Le sang affluait à ses tempes, mais elle n'en avait cure. La tristesse l'envahissait, et c'était la seule chose qui lui faisait serrer les poings. Dieu de misère, pourquoi avait-il fallut qu'elle reviennent vers cet unique batiment qui avait causé sa perte ? Avait-elle vraiment besoin de revenir sur les lieux ou elle était devenue un monstre pour se sentir vivante ? Sa main devint moite et elle l'essuya sur l'arrière de son jean, tout simplement. Son regard était lointain, tellement lointain que personne n'aurait put confirmer le fait qu'elle soit une meurtrière. Au fond, Marilyn Wentz était bien jeune pour vivre ça. D'autres auraient affirmés, quant à eux, que ça ne faisait pas de mal à une petite fille riche que de découvrir le monde d'en bas. Mais bien loin de la richesse, le coeur n'était-il pas devenu pauvre en ces temps de guerre ? Guerre... Dire qu'elle même faisait partie du groupe qui la créait le plus. Son regard devenant farouche, sa tête se redressant dans la fougue de la jeunesse, elle sembla un bref instant provoquer tous les cadavres de cette ville de le lui reprocher. Seul le gouvernement était à blâmer, pour n'avoir rien fait, pour avoir répliqué, pour ne rien avoir dit. Elle le détestait, purement et simplement, et la lueur vicieuse qui traversa son regard en dit suffisament long sur son sentiment d'amertume. Tout perdu. Absolument tout.

Mais la façade, voyez-vous, est une des choses les plus belles que l'Homme ait inventé : Un moyen de paraître fort lorsque vous êtes faible, le seul pour se tenir à côté des leaders plutôt que d'être dans le groupe des battus. Mary était bien placée pour le savoir. Qui en cet instant aurait put comprendre que cette jeune femme sombre à l'air sauvage se recroquevillait en fait au fond d'elle-même, au fond de son esprit ? La douleur lui vrillait les membres, lui criant qu'elle était une erreur de la nature, que toute cette guerre l'avait transformée en ce qui n'aurait pas dût être. Tout lui disait qu'elle aurait dut mourir, que ce soit au moment des bombardements, au moment ou les missiles avaient touchés terre ou encore lorsqu'elle avait prit son défunt père dans ses bras. Elle aurait dut disparaître, pas lui. C'était le genre d'homme qui passe tout son temps ailleurs, offrant des cadeaux en pagaille pour compenser l'absence. Oui, c'était ce genre d'homme qui ne semblait pas aimer sa famille plus que ça. Mais au fond, il travaillait pour nourir sa femme et sa fille, il travaillait pour leur offrir le meilleur à chaque fois qu'elles l'attendaient. Qui est la bête maintenant ?

L'aéroport faisait ressortir toutes ces émotions contradictoires, entre la rage douloureuse et la douleur à la douceur de velours. Juste un batiment... Et en elle-même, Mary entendait chuchoter sa propre voix; Elle lui disait d'un ton de conspirateur qu'elle n'était qu'une petite fille pourrie gâtée, trop égoïste à ne penser qu'à ça. Elle devait penser à la reconstruction du monde, pas à ce qu'elle avait perdu. Et la voix chuchotait de plus en plus insidieusement que ce qu'elle pensait ne changerait rien à la situation, à moins qu'elle... Qu'elle quoi ? Marilyn savait la réponse, elle la gardait comme une porte de secours en son moi intérieur. Tout changerait si elle mourrait, là, tout de suite. Mais alors que tant de gens étaient déjà morts, elle ne pouvait pas se résoudre à faire un tel geste décisif. Alors restait la douleur, la haine, la colère qui brûlait au fond de son regard, des sentiments qui semblaient plus douloureux que violents à proprement parler.

Puis le bruit la frappa, comme une balle qu'on tire à bout portant; Un glissement des talons la fit se retourner, les sens en alerte, les muscles tendus sous la tension et l'adrénaline qui sourdait au fond de ses veines. C'était une voix, rien de plus qu'un murmure, puis un mouvement délicat dans la fumée qui envahissait les lieux. C'était un bruit, comme celui d'un animal en pleine chasse, ou encore celui d'une proie se cachant habilement, un bruit parmi tant d'autres. Ou bien n'étais-ce qu'un impression ? La ville se taisait toujours, semblait retenir son souffle tandis que le regard scintillant de la jeune femme parcourait les alentours. Elle avait le souffle court elle-même, semblait prête à se battre alors que son véritable sentiment n'était rien de moins que la peur. Mais elle ne l'aurait jamais admis, même pas sous la torture. Un sourire léger, moqueur, étira les lèvres rosées de la jeune fille avant de disparaître alors que son regard distinguait une forme au fur et à mesure de ses pas. Un froncement étira à nouveau les sourcils de Mary alors qu'elle se mordillait pensivement la lèvre inférieure; Allons, Mary, tu ne vas tout de même pas faire cette bonne vieille phrase des films d'horreur ? Méfie-toi, ça pourrait tourner de la même façon...

- On ne bouge pas, sinon je vous jure que vous allez le regretter !

Pas une hésitation, pas une once de regret dans la voix tranchante et légèrement éraillée de la jeune asiatique. Bien sûr, de nature, sa voix était plutôt douce et mélodieuse, glougloutant comme la rivière dans un seul soupir, dans un seul murmure qui ne semblait jamais s'élever, mais depuis... Oui, depuis, Marilyn n'avait plus beaucoup parler à part pour crier sur certains - Dont Evan. Et puis, la tension ne laissait pas beaucoup de place à la grâce et à la beauté dont aurait put faire preuve cette jeune fille des quartiers riches, bien que ses mouvements lents et calculés semblaient à la fois fait pour la danse et la tuerie. Ses yeux, leur pigment doré, eux, semblaient foudroyer sur place cette ombre qui pourtant ne bougeait déjà pas à la base. Oh, après tout, si il bougeait elle pouvait très bien le tuer, elle qui ne savait pas encore qu'elle avait également la capacité de rendre cette énergie vitale... Mais elle ne le voulait pas. Encore une fois, dans son esprit, la petite fille fragile criait que tuer était mal et qu'elle ne voulait pas toucher cet inconnu. Juste un geste. Un seul.


[Pas de soucis, tu as le temps d'avoir de l'inspiration pour faire tes réponses tu sais Razz Je vais pas mordre pour un jour d'attente ^.^]
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Julian H
Invité




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MessageSujet: Re: Loading... Game Over [Libre]   Loading... Game Over [Libre] Icon_minitimeMer 12 Sep - 19:57

Le calme ? Cette notion n’existait-elle plus dans ce monde post-apocalyptique ? Qu’est-ce que le calme sinon l’occasion d’être en accord avec son esprit, et pour cela le silence est requis, dans les circonstances adéquates. Si pour moi, souffrant de dédoublements de la personnalité, le véritable calme était de pouvoir entrer en contact avec tous mes moi ? Quoi qu’il en soit, je venais d’être dérangé.
J’étais bien paisiblement en train de souffrir pleinement de ma folie, de ma schizophrénie. Un plaisir et une douleur délectable. Un plaisir ? Se sentir compris et écouté par quelqu’un n’est-il pas un plaisir ? Surtout quand personne n’a jamais voulu vous comprendre –situation qui m’est particulièrement familière- Une douleur ? Parler avec un autre soi est obligatoirement douloureux à admettre. Une douleur intense. Une douleur qui me donne l’heure, qui me fend le cœur, je suis en pleure (Ptaiiiiiin les rimes internes que je sors, Ok j’avoue, c’est les paroles d’une chanson que j’avais écrite, il y a quelques temps). La douleur, ramène indéniablement à la réalité, elle est donc forcément bienveillante, elle permet aux gens d’être conscients de leur environnement. Ils en ont besoin. C’est une drogue pour certains. Une solution expiatoire pour d’autres. La possibilité de se mortifier, au point de ressentir mieux que jamais la vie , pour les plus téméraires. La douleur est une amie, elle seul, nous assure de notre statut de vivant.

Tout aurait pu être si simple, si beau, si parfait. Si, j’avais eu ce qu’un enfant demande. Un père. Une mère. Une sœur. Un frère. Une famille. Autant de si, que d’illusions. Rien ne prouve que les choses se seraient déroulées autrement. Rien ne prouve que je serai différent. Rien ne prouve que je n’aurai pas eu de don. Rien ne prouve qu’Enoch ne serait pas né. Suis-je malade à cause de l’absence d’une famille ou suis-je malade naturellement ? Est-inscris dans mes gènes ? Les gènes transmis par mes parents. Nous revenons au point de départ qui nous dit qu’il n’y a aucun moyen de le savoir. La question est, comment aurai-je voulu que les choses se déroulent. Je ne sais pas. Pouvons nous influer sur le monde ? sur les autres ? sur nous-même ? Avons nous un contrôle sur quoi que ce soit ? Pour parler ou non, de contrôle, il faudrait d’abord savoir s’il faut croire en l’existence de Dieu ou du Destin. Si l’un existe, l’autre n’existerait pas ou au contraire la co-existence est possible ? Pour que les choses soient simples, pourquoi ne pas considérer que ni l’un ni l’autre ne sont présents. Pour faire honneur à sœur Thérèse, je commencerai par supposer que Dieu existe. Il paraît que le monde est totalement sans forme, inorganisé, inintelligible, désert et vide… mais il n'est pas réellement inerte. Quelque chose l'anime...car le Souffle de Dieu est présent. Un souffle ? La genèse en parle : "la terre était déserte et vide, et il y avait de les ténèbres à la surface de l'abîme; le souffle de Dieu planait à la surface des eaux". Et si c’était ce souffle qui pouvait influer sur nos vies ? Ou pas…. Je parle d’un sujet auquel, je ne peux pas apporter de réponse, non pas que je suis bête, il s’agit juste du fait que personne n’a de réponse.

Je ressentais une peur mêlée par moment à une haine certaine, jusque là, j’avais réussi à la contenir, mais à la moindre étincelle, je risquais d’imploser sentimentalement parlant.
Comment je devais réagir à cette apostrophe. J’essayais d’être moi, d’être calme. C’était une action délicate.

"Seul le pécheur, peut regretter quelque chose. Son action blâmable dont lui seul et uniquement lui est fautif. "

*Enoch…qu’est-ce que je dois faire ? Je ne sais pas, elle n’a pas l’air commode*

La voix était tellement agréable à écouter et le ton tellement déterminé, que j’en perdais mais rudiments de latin. Dire qu’autrefois mes déclinaisons, était pour moi, sans secret.

*Tue là ! *

Je répondis rien, enfin je ne pensais rien. Il était hors de question que je tue quelqu’un sans motif. Purifier l’Humanité est une chose mais commettre une acte aussi peu scrupuleux sans mobile ni logique…très peu pour moi.

" Ce semblant de vie dans ce semblant de monde est dangereux, mais est-ce une raison pour être celui qui attaque ? L’ordre sera rétablie et les traîtres à l’Humanité, punis. "

Depuis tout à l’heure, je n’avais absolument pas bougé, je n’avais rien dis d’autre, fais aucun bruit et à ma mémoire, n’avait fait preuve d’aucun tic flagrant. C’est à cet instant que je décidais de me déplacer de telle sorte à me diriger vers la source sonore de cette interlocutrice. Je finis par m’arrêter à une distance de sécurité convenable. Peu à peu, je commençais à la distinguer…
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Marilyn
Invité




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MessageSujet: Re: Loading... Game Over [Libre]   Loading... Game Over [Libre] Icon_minitimeMer 12 Sep - 23:39

Attaquer, être la première à attaquer, être la plus forte. Marilyn n'aspirait qu'à ça en se moment; Survivre. Tout ses mouvements, soignés et réfléchis pour s'éconimiser, étaient tournés dans cet unique but : la survie. N'était-elle pas humaine en ce sens, elle qui se considérait depuis peu de temps comme un monstre ? Les poings légèrement hâlés de la jeune femme se serrèrent de nouveau contre ses hanches fines mais bien dessinées. La vérité, c'est qu'elle ne voulait pas attaquer, pas tuer. Ou bien se mentait-elle à elle-même, pour garder l'image qu'elle avait d'elle-même ? Ses dents se serrèrent entre elles pour ne pas claquer par le froid et la peur qui se glissaient en elle comme un venin pour contrôler sa vie. Son coeur balançait entre la réalité et le rêve, cette furieuse envie de croire que tout ce qui arrivait n'était dût qu'à un terrible cauchemar duquel elle se réveillerait sous peu. Elle verrait alors la lumière allumée, distinguerait avec soulagement la porte entrouverte par sa mère pour voir pourquoi elle criait, et se rendrait compte qu'elle n'était encore qu'une petite fille de douze ans venant de rencontrer sa meilleure amie. Une nouvelle douleur vint faire battre le sang dans son cerveau, lui embuant les yeux de larmes qui n'avaient jamais voulu couler pour cette raison unique. La perte. Qu'était-elle en fin de compte ? La mort d'une personne, le simple fait de se retrouver seule, ou encore une impression de néant ? Tellement de choses pouvaient s'associer à ce sentiment unique et dévastateur. La perte. Le monde avait courrut à sa perte tout seul du fait des Hommes. Et elle haïssait à présent ces Hommes tout en les aimant. Elle voulait haïr celui qu'elle distinguait comme une ombre incertaine dans la fumée trop blanche, elle voulait le tuer pour se venger du monde. Puis elle voulait le prendre dans ses bras, comme un enfant, et lui dire que tout finirait par s'arranger et que le monde était soigné par le sang de tout ces morts. Bien sûr qu'elle n'aurait pas fait ce deuxième geste, ce n'était qu'une pensée secrète et informulée, une matéliarisation mentale de ses propres peurs et de sa propre envie d'être rassurée, mais cette simple pensée la troublait comme n'importe qui l'aurait été en ces temps. Que voulait-elle au fond ? Elle n'arrivait même pas à savoir quelles envies, quelles tendances étaient les siennes, comme si plus rien n'avait de sens. D'un côté, cette peur. De l'autre, cette envie de pouvoir rêver à nouveau comme un enfant. Et puis sa voix s'éleva à nouveau, une voix sûre qui la fit grimacer à la fois de tristesse et de colère;

"Seul le pécheur, peut regretter quelque chose. Son action blâmable dont lui seul et uniquement lui est fautif."

Le pécheur ? Qui pouvait se vanter de ne pas l'être, qui pouvait juger un autre de ses actions ? L'esprit d'une personne ne se punissait-il pas lui-même d'une façon ou d'une autre ? Etais-ce une moquerie, une brimade, une façon de dire à la jeune fille que ses paroles n'étaient ni convainquantes ni réalistes ? Un instant troublée par cette réponse insolite dans ce monde de destruction, Marilyn fronça ses sourcils sombres au-dessus de ses yeux tristes. Tristes, oui, depuis si longtemps alors qu'elle était incapable de montrer cette tristesse par elle-même. Mais ses parents auraient été fiers; Elle était forte. Elle ne ressemblait plus à la petite fille seule qui travaillait avec acharnement pour contenter ses parents, elle n'était plus celle à qui on devait arranger des amitiés fausses et inutiles. Après tout, n'étais-ce pas ce qu'ils avaient espéré durant des années ? Non pas la voir se rebeller, bien sûr, mais à se montre suffisament grande et forte pour affronter la vie. Elle le faisait à présent. Ou bien la mort était-elle son seul véritable adversaire ? Un nouveau scintillement dans son regard doré vint souligner ses pensées qui s'envolaient vers les cieux, lancées dans leur doute par une unique phrase qu'elle ne pouvait pas comprendre. Et pourtant, sans être véritable pécheresse, elle regrettait. Pourquoi ? Pourquoi accorder tant d'importances aux paroles de cet inconnu qui se parlait à lui-même ?

"Ce semblant de vie dans ce semblant de monde est dangereux, mais est-ce une raison pour être celui qui attaque ? L’ordre sera rétablie et les traîtres à l’Humanité, punis."

Un pincement au coeur fit sentir à Mary qu'elle était bien vivante. Vivante pour avoir tué. Vivante pour avoir attaquer, pour avoir accepté la loi de la jungle réinstaurée au niveau le plus bas et le plus primitif qui soit, pour avoir obéis sans jamais discuter. Mais pouvait-elle admettre qu'elle n'aimait pas le goût et la sensation du sang entre ses lèvres ? Elle y avait prit goût, pourtant, d'une certaine façon qu'elle ne s'expliquait pas. Il bougea : Juste s'avancer, pour la distinguer, ou pour qu'elle le distingue. Peu importait à la jeune fille puisqu'elle esquissa en premier geste un pas en arrière. La peur la faisait réagir comme un animal, bougea par instinct, économisant ses forces comme pour se préparer à sauter à l'attaque. Comme un félin, elle l'observait de son regard animal, entre l'effroi et la méchanceté, une méchanceté qui ne prédominait pourtant pas encore son coeur. Elle aurait pût répondre à cette fausse provocation qu'elle seule voyait, elle aurait pût avancer d'un coup et l'attaquer par surprise, le tuer comme elle avait pensé le faire. N'importe qui pensait à tuer son prochain en ces jours sombres. Etait-elle faible pour penser la même chose ? Elle considéra ses mouvements, ses muscles fins, et grimaça. Il se déplaçait comme quelqu'un ayant l'habitude de combattre. Etais-ce le cas ? Ou étais-ce une prédisposition à ce fait ? Puis elle distingua son visage à travers les masses blanchâtres suintant de la terre comme du pus et son regard s'agrandit légèrement; Un visage qu'elle avait déjà vu, des yeux déjà croisés. Oh, pas comme si ils s'étaient parlés ou même apperçut plus de deux secondes. Mais elle l'avait déjà vu parmis les gens qui se réunissaient autour d'Evan. Elle se souvenait même d'avoir pensé, un bref instant, qu'il n'avait rien à faire parmis eux, juste avant de se rappeller qu'elle-même n'était qu'une fille de bonne famille ayant attérit là par une coincidence affreuse : Le meurtre involontaire de son propre père. Puis elle ne l'avait plus vu, comme un fantôme dont elle ne voulait de toute façon rien savoir. Son regard redevint serein, effaçant la surprise comme si elle n'avait jamais existé; Sa voix n'avait pas changé, ses intonations menaçantes non plus. On était jamais trop prudent.

- Mieux vaut être celui qui attaque plutôt que de se faire attaquer; Il doit y avoir une raison pour laquelle je suis encore sur cette parcelle de terre alors que tant d'autres sont morts, et je tiens bien à rester en vie, qu'importe le prix pour cette unique raison qui n'est peut-être née que de mon esprit.

Pas un mot de plus, juste ce qu'il faut pour elle. Jamais elle ne se dévoilera entièrement, et c'est peut-être ce qui intrigue tant de gens; Impossible de savoir clairement ses pensées, ses sentiments, à moins d'être véritablement empathique. L'idée passa brièvement dans son esprit alors qu'elle plissait les lèvres dans une moue dérangée. Même si une personne possédant ce don existait sur cette terre, il y avait peu de chances pour qu'elle tombe pile sur cette dernière. Une once de soulagement envahis ses veines à cette pensées et elle sembla se détendre légèrement. Pourtant, au fond d'elle-même, elle observait toujours les mouvements du jeune homme face à elle, refusant de se relâcher complètement.

- Et s'il vous plait, ne bougez plus de là. C'est la dernière fois que je vous le demande.

Toutefois, ennemi tant qu'il n'y a pas preuve du contraire : Marilyn ne pouvait en aucun cas se permettre d'être imprudente. Autant pour elle-même, sa survie, que pour celle de l'homme en face d'elle d'ailleurs, pensée qui fut d'ailleurs acceuillie par une nouvelle légère grimace venant de la jolie jeune femme.
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